Paiement mobile: l’interopérabilité lancée fin octobre, selon Jouahri

Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib.

Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib. . Le360

Le lancement du paiement mobile au Maroc devrait canaliser un volume annuel de transactions estimé à 40 milliards de dollars.

Le 18/09/2018 à 15h34

Le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, a pris part à une table ronde de haut niveau, organisée à Amman, sous le thème «Techniques financières modernes: opportunités et défis dans le monde arabe». L’intervention du wali de Bank Al-Maghrib (BAM), intitulée «Technologie financière et globalisation financière» permet de s’enquérir de l’état d’avancement d’un certain nombre de chantiers engagés par le Maroc dans le cadre de la stratégie nationale d’inclusion financière. «Nous avons décidé conjointement avec le ministère des Finances d’intégrer la globalisation financière dans le cadre d’une stratégie dédiée, dans laquelle les nouvelles technologies seront appelées à jouer un rôle fondamental», a affirmé Jouahri. Il citera à ce titre l’adaptation introduite en 2014 dans la loi bancaire, donnant naissance à de nouveaux acteurs non bancaires, à savoir les «établissements de paiements».

«Nous avons autorisé les établissements de paiement à recourir à un réseau d’agents, notamment les commerçants de proximité, pour renforcer les points de contact avec les clients. Cela nous a permis d’éviter les obstacles constatés lors du lancement en 2010 de la première opération de paiement via le mobile, dans laquelle les opérateurs télécoms jouaient le rôle d’intermédiaires», ajoute Jouahri.

Le wali de BAM a saisi l’occasion pour présenter à ses homologues présents à Amman le nouveau mécanisme de paiement mobile mis en place au Maroc, fruit d’un partenariat entre les banques, l’ANRT et les opérateurs télécoms, et qui va permettre aux clients d’effectuer en temps réel leurs paiements via le mobile, indépendamment du choix de l’opérateur ou de la banque. Ce nouveau mécanisme devrait canaliser un volume annuel de transactions de l’ordre de 40 milliards de dollars. «Le lancement effectif de l’interopérabilité, qu’il s’agisse de transfert d’une personne à une autre ou bien d’un paiement auprès des commerçants, devrait avoir lieu fin octobre prochain», a annoncé Jouahri.

Par ailleurs, poursuit Jouahri, les concertations sont ouvertes avec les opérateurs de Credit Bureau pour adapter leurs plateformes et pouvoir ainsi se renseigner sur les individus et les PME n’ayant pas un historique de crédit, en se référant cette fois à des données non financières, notamment à travers le recours au Big Data. Tout un chantier.

Par Wadie El Mouden
Le 18/09/2018 à 15h34