Les contours de la troisième ligne d’interconnexion électrique entre le Maroc et l’Espagne se précisent. La récente visite du roi d’Espagne dans le royaume a été accompagnée par la signature d’un accord qui devrait donner un coup d’accélérateur à ce projet…mais pas sans frais pour le Maroc.
Dans son édition du lundi 25 février, l’Economiste rapporte que la mise en place de cette ligne se fera d’ici 2026, mais coûtera tout de même quelque 140 millions d’euros au Maroc. Dans le détail, la publication explique que les deux pays contribueront à parts égales dans le coût de production de cette ligne dont la réalisation nécessitera plus de 150 millions d’euros. Cette enveloppe sera supportée par l’ONEE et son homologue espagnole. Sauf que le Maroc est connu pour importer jusqu’à 17% de sa consommation électrique depuis le pays ibérique.
Cependant, comme le souligne le journal, le royaume est actuellement pleinement engagé dans une stratégie ambitieuse de production d’énergie à partir de sources renouvelables, ce qui lui permettrait à terme de dégager des excèdents qu’il peut revendre à l’Europe. A cet effet, nul besoin de rappeler que le Maroc est actuellement le seul pays à être relié avec le vieux continent via une liaison maritime reliant les deux continents.
La première, d’une capacité de 700 MW et s’étendant sur 28 kilomètres, a été aménagée en 1998 déjà. Une deuxième de plus de 31 kilomètres a été pour sa part lancée en 2016. La troisième ligne, ajoute l’Economiste, permettra de répondre aux besoins croissants en énergie électrique, tout en intégrant les énergies renouvelables. Sur ce dernier volet, la publication explique que cela répondra aux exigences de l’Europe qui aspire désormais à produire plus d’énergie de sources renouvelables. Domaine dans lequel le Maroc semble désormais faire office de précurseur.