Marché du luxe: une dynamique menacée par la conjoncture

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Revue de presseKiosque360. bien que la croissance ait été au rendez-vous en 2018 pour plusieurs segments du secteur, les opérateurs restent inquiets, car la conjoncture actuelle suscite beaucoup d’incertitudes.

Le 03/01/2019 à 21h33

Le luxe se porte bien au Maroc. Selon La Vie Eco, qui s’intéresse au sujet dans sa publication en kiosque ce vendredi 4 janvier, les opérateurs de ce segment, notamment ceux exerçant dans le prêt-à-porter et la maroquinerie, n’ont pas du tout pâti de la conjoncture et encore moins de la campagne de boycott qui a touché plusieurs marques, au cours de l’année écoulée. Par contre, dans la joaillerie et l’horlogerie, révèle le journal, les clients ont montré moins d’engouement vis-à-vis de leurs marques préférées, même si, globalement, 2018 n’a pas été une année décevante.

De nombreux opérateurs affirment que, même si la croissance est au rendez-vous, il n’en demeure pas moins que les temps sont devenus plus difficiles. En 2018, ils ont dû organiser des événements de promotion et beaucoup de campagnes de communication pour s’en sortir, ce qui n’était pas le cas auparavant. Cependant, on remarque que ceux qui opèrent dans la bijouterie n’ont pas rencontré les mêmes problèmes, car la demande, notamment chez les femmes, demeure très forte.Dans l’horlogerie pour homme, certains magasins, pour fidéliser la clientèle, importent régulièrement, tous les deux mois, de nouvelles collections pour offrir plus de choix.

Mais le bilan général reste négatif sur ce segment. «Nous avons constaté une baisse générale de l’activité chez nos confrères. Les clients ont préféré ne pas investir dans la haute joaillerie, d’autant plus que nos prix débutent à partir de 50.000 dirhams. Les fréquences d’achat de nos clients ont été moins nombreuses par rapport à 2017», témoigne un opérateur cité par le journal. «Nous avons l’habitude de réaliser des croissances annuelles de 30% à 40% sur le segment des entreprises qui viennent commander quelques montres de luxe en guise de cadeaux d’entreprise. Cette année, les demandes en cadeaux ont presque disparu. Heureusement, la vente en détail se maintient», confie également un autre opérateur.

Pour La Vie Eco, la difficulté vient non seulement de la morosité de la conjoncture, mais aussi de la rude concurrence qui sévit dans ce secteur qui a vu ouvrir plusieurs magasins multimarques ces dernières années, alors même que le nombre d’acheteurs est limité.

Par Ismail Benbaba
Le 03/01/2019 à 21h33