À peine nommée au poste de présidente de l’AMMC (3 mois), Nezha Hayat semble avoir déjà établi sa feuille de route pour cet établissement. Dans un entretien accordé à L’Économiste, pour son édition de ce lundi 25 avril, elle revient sur un certain nombre de chantiers prioritaires pour le gendarme de la Bourse.Nezha Hayat ambitionne de changer significativement la démarche communicationnelle de l’ex-CDVM: «Dorénavant, je ferai en sorte de communiquer davantage sur les missions et les réalisations de l’Autorité, lesquelles sont souvent inconnues du public. Ainsi, l’Autorité portera systématiquement à la connaissance du public les sanctions prononcées».
En réponse à une question relative à la responsabilité des commissaires aux comptes dans la certification des comptes de certaines sociétés cotées qui affichent actuellement des défaillances, la présidente de l’AMMC affirme que «la loi a prévu un volet répressif dissuasif qui, outre la possibilité de demander au tribunal que les commissaires aux comptes soient révoqués ou relevés de leurs fonctions, autorise dorénavant l’AMMC à sanctionner directement les commissaires aux comptes concernés après mise en oeuvre d’une procédure de sanctions faisant intervenir le Collège des sanctions de l’AMMC. Maintenant, vous comprendrez aisément que je ne peux pas m’exprimer sur les dossiers qui sont en cours d’instructions».
Pour ce qui est de l’ouverture du capital de la Bourse, la présidente de l’AMMC estime que «la Bourse va changer de dimension et qu'il y aura une nette séparation entre les actionnaires qui auront un rôle de développement et les opérateurs qui devront se concentrer sur leur métier de base en renforçant leurs moyens dont les exigences vont être revues à la hausse par l’AMMC. Le gendarme de la Bourse veillera à ce que chacun des acteurs remplisse sa mission pour que les objectifs assignés à cette nouvelle réforme soient pleinement atteints».