L’industrie de la peinture n’a pas le moral au beau fixe

La pratique des jetons consistait, pour les professionnels, à échanger ces jetons placés dans le pot de peinture contre une somme égale au nombre de points.

La pratique des jetons consistait, pour les professionnels, à échanger ces jetons placés dans le pot de peinture contre une somme égale au nombre de points. . DR

Revue de presseKiosque360. Le secteur subit l’impact de la méforme de l’immobilier. La demande est en baisse et, pour contrer cette situation, plusieurs opérateurs se sont tournés vers l’export.

Le 21/03/2019 à 21h24

La crise qui sévit dans l’immobilier est en train de forcer l’industrie de la peinture à revoir sa stratégie, nous apprend La Vie Éco dans sa livraison en kiosque ce vendredi 22 mars. Le journal explique en effet que cette industrie, dopée pendant plusieurs années par le logement social et le haut standing, fait aujourd’hui les frais de la méforme de l’immobilier, caractérisée par une baisse significative du rythme de la production et des mises en chantier. Selon les professionnels, la demande tourne depuis un moment autour de 8% ou moins par an, alors même qu’elle était autour de 10% par le passé.

Toutefois, tempère La Vie Éco, la situation n’est pas encore alarmante, dans la mesure où les travaux de rénovation et de rafraîchissement permettent à l’industrie de la peinture de maintenir le cap. Toujours est-il que plusieurs grands groupes du secteur, comme Colorado ou encore O’Dassia, ont redéfini leur vision et leur stratégie de croissance, en misant davantage sur la R&D pour créer de nouveaux produits ou en s'attaquant au marché international pour aller chercher de la croissance. Ils ont notamment jeté leur dévolu sur plusieurs marchés porteurs tels que l’Égypte, le Qatar, le Liban, l’Asie, l’Europe. «Nous avons adopté une stratégie de différenciation par rapport aux autres, tant en termes de produits que d’approche. Il s’agit en fait d’une politique de proximité auprès des prescripteurs et du consommateur final, et ce à travers l’ouverture de showrooms dans plusieurs villes», explique Abdessamad Jennane, PDG de O’Dassia, cité par le journal. Il ajoute d’ailleurs que l’export représente une véritable bouffée d’oxygène pour le secteur.

Cependant, La Vie Éco se demande si ces différents choix stratégiques de certains opérateurs sont suffisants pour préserver le secteur. Selon l’hebdomadaire, l’industrie continue également de souffrir de la concurrence déloyale. Face à cette situation, l’AMIPEC, qui regroupe une dizaine d’opérateurs, essaie de trouver des solutions. La Vie Éco précise que cette association a signé un partenariat avec l’institut Imanor en vue de prôner une réglementation des peintures appliquées, en commençant par la peinture de façade. Il est surtout question d’appliquer des normes sur les produits, dans le but d’améliorer leur qualité et de contrer les opérateurs de l’informel.

Par Ismail Benbaba
Le 21/03/2019 à 21h24