Les taux débiteurs des TPME et des grandes entreprises se resserrent

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Revue de presseKiosque360. La différence entre les taux de crédit des TPME et ceux des grandes entreprises a diminué de 0,37 point par rapport au 1er trimestre. La raison: la tarification exceptionnelle des crédits Oxygène.

Le 12/08/2020 à 22h29

A situation exceptionnelle mesures exceptionnelles. Pas moins de 17,5 milliards de dirhams de crédits de trésorerie à 3,5% ont été accordés par le système bancaire en à peine trois mois. C'est du jamais vu, sans compter les prêts approuvés hors Damane Oxygène pour permettre aux entreprises de traverser la crise. L'Economiste, dans son édition du 13 août, rapporte que "la tarification est aussi exceptionnelle puisque le plafond de 3,5% intègre la double baisse de 0,75 point du taux directeur en mars et en juin à 1,5%". Le journal poursuit en affirmant qu'au deuxième trimestre, le taux d'intérêt moyen appliqué aux facilités de trésorerie a baissé de 0,23 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent et de 0,33 point par rapport à la même période en 2019.

Le quotidien précise que "les tarifs ont davantage baissé pour les crédits destinés à l'investissement, soit 0,31 point par rapport à janvier-mars et pratiquement 1 point (96 points de base) comparé au 2ème trimestre 2019". Et d'ajouter que "la détente a en premier profité aux TPME qui ont emprunté en moyenne à 5,18%, soit 0,65 point moins cher qu'au premier trimestre". "L'écart de taux entre les TPME et les grandes entreprises s'est resserré de 0,37 point de pourcentage par rapport au premier trimestre", relève L’Economiste qui ajoute que les taux débiteurs moyens ont baissé de 0,29 point par rapport au 1er trimestre et de 0,40 point comparativement à la même période en 2019. Ce qui a peu profité aux particuliers.

Le journal soutient par ailleurs qu'en dehors des crédits Damane, la production des banques a baissé. Une conséquence du confinement et de la baisse de la consommation des ménages. Et cela ne devrait pas s'arranger. La dégradation des perspectives économiques et de la situation financière des emprunteurs pèsera sur la demande de crédit, sans compter la hausse prévue des créances en souffrance de 2,3 points en 2020 à 9,9%, souligne encore L'Economiste qui indique que l'augmentation de 1% des créances en souffrance pourrait induire une baisse allant jusqu’à 4% de l'offre de crédit sur une période de deux ans.

Par Rachid Al Arbi
Le 12/08/2020 à 22h29