Les Marocains seraient-ils de mauvais payeurs?

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Revue de presseKiosque360. Les personnes physiques représentent la majorité des infractions de chèques et des interdits bancaires. Le ratio des créances en souffrance au crédit bancaire s'est stabilisé à 7,5% en 2017. Les détails.

Le 01/08/2018 à 22h26

Les Marocains seraient-ils de mauvais payeurs? C'est en tout cas ce que laissent entendre les chiffres de la Centrale des incidents de paiement de Bank al-Maghrib . Le cumul des incidents de paiements non encore régularisés à fin 2017 s'est établi à plus de 2,9 millions de cas pour un encours dépassant 85 MMDH.

La répartition de cet encours par catégorie de clientèle indique une prédominance des personnes physiques avec une part de 78% contre 22% pour les personnes morales, souligne Les Ecos dans son édition du 2 août.

En ce qui concerne les interdits d'émission de chèques, leur nombre a augmenté de 3,3% à 642.385 personnes, composées à hauteur de 88,2% de personnes physiques. Cette tendance à été à l'origine de la rétrogradation en 2016, du chèque en tant que premier moyen de paiement en nombre d'opérations au profit du virement (27% contre 32%).

Pour contrer cette dynamique négative, Bank al-Maghrib travaille sur la mise en place d'une centrale d'information externalisée sur les chèques irréguliers, accessible aux entreprises, notamment aux commerçants.

Elle puisera ses données dans la Centrale des incidents de paiement qui centralise et diffuse aux établissements de crédit les déclarations des incidents de paiement sur chèques et les interdictions judiciaires qui en découlent, ainsi que les interdictions judiciaires d'émettre des chèques.

Pour ce qui est des lettres de change normalisées (LCN), les données collectées indiquent que le cumul des impayés non encore régularisés s'élève à 1,2 million de cas pour un encours s'élevant à plus de 45 MMDH, dominé à hauteur de 62% par les personnes physiques.

Le nombre de personnes ayant des impayés sur LCN s'est accru de 35,5% à 96.044 avec une proportion de 64% de personnes physiques.

Par Fayçal Ismaili
Le 01/08/2018 à 22h26