Ce n’est un secret pour personne, la Caisse marocaine de retraite (CMR) fait partie des gros investisseurs institutionnels. La caisse de retraite des fonctionnaires dispose d’un portefeuille de 95 milliards de dirhams de réserves, relève L’Economiste dans son édition du jour. Et si la valorisation de son fonds de réserve s'est contractée de 3,1% en 2017 en un an, la plus-value latente s’est, à l’inverse, légèrement appréciée à 14,95 milliards de dirhams.
Le quotidien économique rappelle que le besoin de financement du régime des pensions civiles s’est chiffré à 5,63 milliards de dirhams, notamment satisfait par les produits financiers générés sur l’exercice. En effet, près de 2 milliards de dirhams ont été ponctionnés sur le portefeuille placé cette année, portefeuille dont la valeur comptable a atteint 80,13 milliards de dirhams bruts.
Le portefeuille en question est dominé à 87,29% par les placements en obligations, considérés sans risque. Mieux encore, les valeurs garanties par l'Etat s’élèvent à 74% du total investi. Les placements en Bourse représentent, quant à eux, 11,75% du portefeuille, soit près de 11 milliards de dirhams. Sans oublier l’immobilier, même si les volumes sont bien plus faibles. Ils n’atteignent même pas les 5% du montant global du fonds qu’elle a la possibilité d’investir. Pourtant, elle peut «prendre des participations dans le capital social d’un fonds d’investissement à vocation immobilière ou touristique, développer en direct un projet immobilier, ou acquérir en direct des biens immeubles».
Si elle n'y investit pas directement, la Caisse a lancé une étude sur l’immobilier dans l’objectif de réorienter sa stratégie d’investissement dans le secteur. D’autant que l’investissement dans l'immobilier pourrait contribuer à améliorer la profitabilité de ses fonds de réserves, elle qui envisage de se positionner sur les OPCI, les fonds de titrisation et les obligations sécurisées.