L’épargne se tasse au Maroc

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Revue de presseKiosque360. L’épargne se tasse et gravite autour de 27-28%, comme l’a indiqué Abdellatif Zaghnoun, directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), lors de la Journée mondiale de l’épargne célébrée, pour la première fois au Maroc, ce 31 octobre. Le point.

Le 31/10/2018 à 22h04

Le taux d’épargne nationale a baissé, passant de 28,7% du PIB en 2016 à 28,3% en 2017, a souligné Abdellatif Zaghnoun, directeur général de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), lors de la Journée mondiale de l’épargne. En 2018, ce taux devrait atteindre 28%. Bref, l’épargne se tasse. Or, pour Abdellatif Zaghnoun, ce taux n'est «guère suffisant» et ne peut répondre aux besoins de financement de l’économie. Un avis partagé par le gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM), Abdellatif Jouahri, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 1er novembre.

Autre chiffre mis en avant lors de cette rencontre: le taux de l’épargne des ménages, qui se situe autour de 14% de leur revenu disponible brut, comme l’indique Abdellatif Jouahri. Un taux certes élevé par rapport à d’autres pays, mais à relativiser puisqu'il est notamment dû au poids relativement important des transferts des Marocains résidents à l’étranger. Le gouverneur de BAM continue son décryptage en évoquant les derniers chiffres de l’enquête de conjoncture du HCP au 3ème trimestre 2018: seuls 3,8% des ménages déclarent épargner une partie de leur revenu.

Ainsi, pour le Wali de Bank Al-Maghrib, l’un des grands défis, aujourd’hui, est de pousser les Marocains à utiliser les services financiers et à mettre leur épargne au service de l’économie. Du côté d’Ahmed Amin Benjelloun Touimi, directeur général du Groupe Poste Maroc cité par le quotidien, «la seule alternative saine et durable consiste en la capacité nationale à revoir les conditions politiques et socio- économiques pour créer de nouvelles niches» à explorer, notamment dans le digital et le financement alternatif.

Par Fayçal Ismaili
Le 31/10/2018 à 22h04