L’écosystème ferroviaire tarde à se former

Maquette de la LGV marocaine. 

Maquette de la LGV marocaine.  . DR

Revue de presseKiosque360. La filière du ferroviaire est en stand by. Et pourtant, tous les ingrédients sont réunis pour le développement de cette industrie.

Le 15/07/2019 à 21h49

L’écosystème ferroviaire tarde à prendre son envol, deux ans après son lancement. Dans son édition du jour, L’Economiste constate que «les instances du Groupement des industries ferroviaires marocain (Gifer), lancé début 2016, semblent paralysées depuis le départ du dernier président en date, Hassan Rebouhate (DG de la SCIF)». Même chose pour «le contrat-programme liant le Gifer à l’Etat. Il est en gestation depuis 2017 et rien ne filtre encore sur son devenir». Le journal croit savoir que «les actions de ce contrat-programme devaient aller dans le sens de la normalisation des investissements et de l’amélioration des compétences avec des engagements en matière de chiffre d’affaires à l’export et de création d’emplois».

Comme chef de file, le quotidien parle d’Alstom qui vient d’annoncer le doublement des capacités de son usine Cabliance de Fès, passant à 12.000 m2 de superficie et plus d’un millier de postes d’emplois. L’Economiste évoque également Cabliance, qui est le fer de lance du constructeur ferroviaire au Maroc. «L’objectif à l’horizon 2023 est de multiplier par deux le nombre d’heures de travail». En attendant, Alstom va «développer un panel de fournisseurs qualifiés selon les standards ferroviaires internationaux et soutenir les fournisseurs déjà implantés au Maroc». Pas moins de 22 fournisseurs sur 300 consultés ont été qualifiés aux normes ferroviaires internationales dans les domaines de la tôlerie fine, le câblage, l’électronique, l’ingénierie de signalisation ou encore les housses et coiffes de sièges. La société, comme le précise le journal,«a développé ses achats auprès de sociétés implantées au Maroc et contribué à créer plus de 1.000 emplois indirects». 

Pour L’Economiste, «les bases sont donc jetées pour le développement d’une industrie ferroviaire locale, notamment avec le lancement réussi du TGV, les nombreuses lignes de tramways (Casablanca et Rabat)...». D’autant que «le secteur offre en outre un fort potentiel: formation dans les métiers du ferroviaire, sous-traitance (câbles, signalisation...), sécurité et réhabilitation, transfert de compétences...». Il faut dire que le réseau ferroviaire du Maroc est le plus étendu du Maghreb et le 2e de l’Afrique, après celui de l’Afrique du Sud.

Par Ismail Benbaba
Le 15/07/2019 à 21h49