Le souverain a consacré la majeure partie de son discours au secteur bancaire. Tout en saluant les résultats obtenus au cours des deux dernières décennies (et tout particulièrement le triplement du taux de bancarisation de la population), le souverain a invité les banques à faire preuve d’un engagement plus ferme et d’une implication positive plus vigoureuse dans la dynamique de développement enclenchée dans le pays. Cet effort, insiste le roi dans son discours, doit porter spécifiquement sur le financement de l’investissement, l’appui aux activités productives, pourvoyeuses d’emplois et génératrices de revenus. Les banques doivent absolument s’acquitter de la mission prépondérante qui leur échoit en matière de développement, a précisé le souverain.
«Pour cela, elles [les banques] doivent notamment simplifier et faciliter les procédures d’accès au crédit, s’ouvrir davantage aux autoentrepreneurs, financer les petites et moyennes entreprises», souligne le roi.
L’une des annonces phares du discours de ce vendredi 11 octobre porte ainsi sur le lancement d’un «Programme spécial d’appui aux jeunes diplômés, de financement des projets d’auto-emploi». Le souverain a donc invité le gouvernement et Bank Al-Maghrib à mettre au point ce plan, en coordination avec le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM), en s’inspirant notamment d'expériences réussies dans ce domaine. Mieux encore, le souverain a affirmé qu’il allait suivre de près les différentes phases de ce Plan, avec le gouvernement et le reste des parties prenantes.
Le discours royal définit au passage trois axes sur lesquels s’articulera ce plan:
Premièrement, favoriser l’accès aux crédits bancaires, au plus grand nombre de jeunes qualifiés, porteurs de projets et issus des différentes catégories sociales, pour leur permettre de s’engager dans l’entrepreneuriat et de bénéficier des meilleures chances de réussite.
Lire aussi : Vidéo. Le roi appelle les banques à s’impliquer davantage dans le développement du pays (Discours intégral)
Deuxièmement, soutenir les petites et moyennes entreprises spécialisées dans les activités d’exportation, notamment vers l’Afrique, et leur permettre de capter une partie de la valeur ajoutée générée, au bénéfice de l’économie nationale.
Enfin troisièmement, faciliter l’accès aux prestations bancaires et aux opportunités d’insertion professionnelle et économique, à l’ensemble des citoyens, en général et aux travailleurs du secteur informel, en particulier.