Le remplaçant de Ghosn à la tête de Renault connu

Jean-Dominique Senard, nouveau président de Renault

Jean-Dominique Senard, nouveau président de Renault . DR

Jean-Dominique Senard, patron de Michelin, a été élu, ce jeudi, président de Renault et Thierry Bolloré nommé directeur général, en remplacement de Carlos Ghosn détenu au Japon, a annoncé le conseil d'administration du constructeur automobile.

Le 24/01/2019 à 15h02

"Il est important aujourd'hui de retrouver une forme de sérénité après les événements particulièrement extraordinaires que nous venons de vivre" a dit M. Senard à la sortie du conseil, M. Bolloré se tenant à ses côtés. Le nom de Carlos Ghosn, qui avait démissionné mercredi soir, n'a pas été prononcé.

Le conseil d'administration, qui s'est réuni au siège social de Renault à Boulogne-Billancourt, au sud-ouest de Paris, a insisté pour sa part sur la priorité pour le nouveau président de piloter l'Alliance avec Nissan et Mitsubishi, mise à rude épreuve par la détention de M. Ghosn.

Le conseil "souhaite superviser activement le fonctionnement de l'Alliance et décide de confier à son président la pleine responsabilité du pilotage de l'Alliance pour le compte de Renault, en liaison avec le directeur général", selon le conseil.

M. Senard "aura vocation à être le représentant principal de Renault dans les organes de direction de l'Alliance", a-t-il ajouté.

M. Senard, qui jouit d'une image de patron social, a les faveurs du gouvernement français alors que l'Etat est premier actionnaire de Renault avec 15% du capital et quelque 22% des droits de vote.

Parallèlement à ses nouvelles fonctions, il conservera la présidence de Michelin jusqu'en mai, au moment où il avait prévu de longue date de passer la main, a précisé de son côté le fabricant de pneumatiques.

Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a salué ces nominations. "Une nouvelle page de l'histoire de Renault s'ouvre. Je souhaite plein de succès à Jean-Dominique Senard et Thierry Bolloré. L'alliance Renault-Nissan doit rester le numéro 1 mondial et continuer à faire la fierté de ses salariés", a-t-il écrit dans un tweet.

"L'alliance Renault-Nissan a besoin d'une gouvernance solide et stable pour relever les défis de la double révolution technologique de l'industrie automobile: celle des batteries et moteurs électriques mais aussi celle des véhicules autonomes", a-t-il ajouté, toujours sur son compte Twitter officiel.

Le 24/01/2019 à 15h02