Le port de Casablanca à nouveau engorgé

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Revue de presseKiosque360. Le trafic céréalier bat son plein à l’approche du changement du droit d’importation des céréales. Résultat, la file des bateaux en rade au port de Casablanca grossit de jour en jour.

Le 03/05/2018 à 22h59

Les céréales engorgent le port de Casablanca. Dans son édition du jour, L’Economiste assure que cette «situation est souvent alimentée par le manque de visibilité chez les opérateurs quant aux périodes d’ouverture et de fermeture des frontières». En cause, le niveau du droit d’importation qui peut passer du simple au triple, voire plus.

«Cette fois, le changement de la tarification douanière devrait intervenir le 15 du mois en cours. Mais nul ne peut préjuger du niveau qui sera appliqué», fait savoir le quotidien qui indique que le taux actuellement en vigueur est de 30%. Ce taux pourrait atteindre les 130%, étant donné que la campagne céréalière devrait enregistrer une production record de l’ordre de 98 millions de quintaux.

La remontée des cours du blé tendre à l’international n’arrange pas les choses puisque les prix à l’import pourraient flamber. C’est ce qui explique «la course à la réalisation des volumes avant la fixation du nouveau tarif douanier» et donc la file d’attente des bateaux en rade au port de Casablanca qui ne cesse de grandir.

Le journal affirme que de nombreuses réunions ont été tenues entre les professions concernées, l’autorité portuaire et le ministère de tutelle qui ont permis d’identifier les causes du problème. Il s’agit d’un système de protection de la production nationale de blé tendre inadapté, l’augmentation continue des achats de produits destinés à l’alimentation animale et le manque de performance des terminaux pour diverses raisons. A cela s’ajoute, les difficultés soulevées par les cargaisons mixtes conjuguées au déficit de moyens de transport routier et à la gestion des navires appartenant à plusieurs importateurs.

L’étude sur l’évaluation des retombées de la réforme portuaire commanditée par l’Agence nationale des ports (ANP) montre que cette réforme a permis «de mettre en place les bases et les fondements pour le développement portuaire sur les prochaines décennies et ainsi d’engager le secteur portuaire dans une nouvelle dynamique via l’amélioration des infrastructures, de la qualité de service, de la compétitivité de la manutention et des conditions de sécurité et de sûreté». Des mesures ciblant la fluidité du trafic portuaire devaient également être mises en place. Le journal parle de l’instauration du travail obligatoire en 3 shifts.

Par Rachid Al Arbi
Le 03/05/2018 à 22h59