Le dirham s’est apprécié de 0,51% par rapport au dollar et s’est déprécié de 0,43% vis-à-vis de l’euro, au cours de la troisième semaine de mise en œuvre de la réforme du régime de change, nous apprend L’Economiste qui, dans son édition du 5 février, reprend les statistiques hebdomadaires de Bank Al-Maghrib. Et, selon l’institution d’émission, durant la période allant du 25 au 31 janvier, cinq opérations de vente de devises ont été effectuées pour un montant total de 57 millions de dollars, avec un cours moyen de 9,1505 dirhams. Il ressort par ailleurs des indicateurs de la Banque centrale que, au 26 janvier, les réserves internationales nettes sont restées quasiment inchangées à 240,1 milliards de dirhams. En glissement annuel, elles ont accusé un repli de 3,2%.
Il faut donc en conclure que les craintes qui ont entouré la décision des autorités monétaires d’élargir la fourchette de fluctuation du dirham étaient, manifestement, exagérées. Pour rappel, après moult tergiversations, il a été décidé, le 8 janvier, de rendre plus flexible le taux du change du dirham. La fourchette de variation est passée de +/-0,3% à +/-2,5%, et beaucoup pensaient que cette flexibilisation du taux de change du dirham marocain aurait des conséquences néfastes. Le Fond monétaire international (FMI) a même été accusé d’avoir imposé cette réforme du régime de change.
Or, les premières semaines d’un dirham plus convertible démontrent que les craintes étaient infondées. L’évolution pour une monnaie convertible semble maîtrisée par les autorités monétaires, qui gèrent la pression des institutions financières internationales.