Le chômage continue d’augmenter

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Revue de presseKiosque360. Le chômage poursuit sa pente ascendante. Le nombre de demandeurs d’emploi a progressé de 0,2% au cours du second trimestre, à 9,3%. L’industrie y est pour beaucoup, puisque le secteur a perdu 4.000 postes.

Le 06/08/2017 à 21h40

Le chômage a encore progressé au deuxième trimestre. Dans son édition du jour, L’Economiste constate que l’industrie (l'artisanat y compris) a perdu 4.000 emplois. Cela s’est particulièrement fait ressentir dans le milieu rural. A l’inverse, tous les autres secteurs ont connu des créations d’emploi. Dans l’agriculture, 52.000 postes, principalement localisés dans le rural (49.000 emplois contre 3.000 dans les villes), ont été créés. Les services se sont aussi bien comportés avec 19.000 nouveaux postes, dont 12.000 dans le rural. Même dans les BTP, l’emploi a augmenté avec 7.000 nouveaux postes, dont 5.000 dans le rural.

Ceci étant, le taux de chômage a légèrement progressé à 9,3%, avec un total de 1,12 million de personnes toujours sans emploi. En cause, une hausse de 0,6% dans les villes, à 14%. Le quotidien note que «les taux de chômage les plus élevés sont enregistrés parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (40,3%), les diplômés (19%) et les femmes (23,8%).

Par ailleurs, le taux d’emploi, qui représente le rapport entre la population active occupée et la population en âge de travailler (15 ans et plus), se réduit de 0,5 point pour se fixer à 42,9%. Ce qui montre que «moins de la moitié de la population contribue à la création de richesses, renvoyant ainsi à l'éternel problème de la faible contribution du travail à la croissance».

Autre problématique, la baisse continue du taux d'activité, de 47,3% au deuxième trimestre contre 47,7% l'année dernière. «Les jeunes âgés de 15 à 24 ans et les femmes sont découragés et ne se présentent plus sur le marché du travail». A peine une femme sur quatre en âge de travailler participe au marché de l'emploi. Le Maroc fait, à ce titre, partie des 20% de pays où la participation des femmes à la vie active est la plus faible au monde. Cela se constate davantage dans le milieu urbain. Citant la Banque mondiale, le journal avance que «la participation plus élevée des femmes en milieu rural ne doit pas être considérée comme un résultat nécessairement positif dans la mesure où elle est souvent dictée par la nécessité et la pauvreté». D’ailleurs, «la croissance économique marocaine est non seulement peu intensive en main-d'œuvre, mais reste localisée dans des secteurs qui emploient traditionnellement peu de femmes». D’où la faible demande de travail féminin, en particulier parmi celles ayant une éducation secondaire en milieu urbain.

Par Rachid Al Arbi
Le 06/08/2017 à 21h40