L’université Al Akhawayn à Ifrane a accueilli Lundi 12 janvier un atelier scientifique au tour de l’étude nationale sur le capital immatériel du Maroc entre 1999 et 2013. Celle-ci avait été commandée, il y a plus de 5 mois, par le souverain au Conseil économique, social et environnemental (CESE) et à Bank Al Maghrib (BAM), lors du discours du trône 2014. Selon l’Economiste du 13 janvier, l’événement a donné lieu à un débat autour du concept dudit capital, des méthodes utilisées pour le mesurer et de son importance dans les nouvelles politiques économiques du royaume. Lors de cet atelier, rapporte le quotidien, les intervenants se sont accordés à dire que le Maroc a tous les atouts pour se positionner en tant qu'«économie émergente» et «puissance nouvelle». D’après les dires du président du CESE, Nizar Baraka, le savoir-faire marocain et le capital immatériel participent fortement au développement du pays.
Les tenants et les aboutissants
Cette rencontre a été aussi une occasion pour les deux organismes de présenter la méthodologie ainsi que les outils suivis afin de mesurer ledit capital. Selon le quotidien Aujourd’hui le Maroc du 13 janvier, qui cite le président du CESE, ce chantier servirait à évaluer le capital immatériel du pays, avec l’objectif de penser un modèle de développement axé autour du citoyen. La méthodologie est inspirée de celle utilisée par la Banque mondiale tout en intégrant des spécificités propres au Maroc. Le dispositif se décline en cinq étapes : quantifier la richesse globale du pays, identifier la proportion de chaque type de capital, l’évolution de ces derniers sera suivie sur un tableau de bord, identifier les obstacles majeurs que rencontre ledit capital pour qu’à la fin intégrer celui-ci dans les orientations économiques du royaume.
Toujours à la "première étape"
Mohamed Taamouti, directeur de l’économie et des relations internationales à BAM, avoue, dans les colonnes du quotidien Aujourd’hui le Maroc, que le processus n’en est qu’à sa première étape. Il révèle, par ailleurs, que le principal obstacle qu’ils rencontrent demeure, à l’instar de plusieurs pays du globe, est la nouveauté du concept pour les intervenants et pour l’opinion publique ainsi que l’absence de données.