Lait frais: la filière victime d’une intox qui affaiblit les ventes

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Revue de presseKiosque360. La consommation de lait et de ses produits dérivés tourne au ralenti. En cause, une campagne d’intox sur les réseaux sociaux.

Le 13/06/2017 à 01h47

La consommation de lait a considérablement baissé ces derniers mois, rapporte L’Economiste dans sa livraison de ce mardi 13 juin. La cause de cette situation? Une campagne virulente d’intox qui a affecté la filière. L’ONSSA a d'ailleurs recommandé aux consommateurs d’analyser avec prudence les informations alarmantes véhiculées sur le lait et les produits dérivés, notamment à travers les réseaux sociaux.

Les professionnels, quant à eux, ne restent pas les bras croisés. En effet, comme le souligne L’Economiste, ils se mobilisent pour relever le défi de doper les ventes. Mais il ne fait aucun doute que la filière se porte mal. Soulignons que, depuis 2014, les ventes de produits laitiers enregistrent un repli de 1,4%. Le journal précise que, selon la Fimalait, cette situation s’expliquerait par deux facteurs, soit la baisse de l’indice de confiance des ménages, passé de 79 points en moyenne entre 2008 et 2013 à 74 points entre 2014 et 2016 à cause, notamment, des attaques médiatiques sur le lait, et la pression sur le pouvoir d’achat des consommateurs, à cause de la crise.

En ce qui concerne l’approvisionnement, L’Economiste note que la demande locale est couverte à 96% par la filière en 2016, contre près de 60% durant les années 80. Notons que le recours aux importations de lait UHT vient compléter les besoins pendant le mois de Ramadan, période de grande consommation. La plupart des importations, souligne le quotidien, ne portent que sur les produits dérivés (poudre de lait écrémé, beurre, fromages). Ainsi, en 2016, 6.000 tonnes de poudre de lait écrémé, 24.043 tonnes de beurre et 40.367 tonnes d’autres produits ont été importées.

Les professionnels font aussi remarquer que la filière subit un déséquilibre du marché en raison de la conjugaison d’un certain nombre de facteurs, dont une surproduction saisonnière, des problèmes de consommation ou encore la concurrence du marché international. L’Economiste précise d’ailleurs que, pour faire face à cette situation, l’Etat met en place un ambitieux programme visant à préserver les équilibres de la filière. 

Par Ismail Benbaba
Le 13/06/2017 à 01h47