Les délais impartis aux créanciers nationaux de la SAMIR pour se déclarer sont arrivés à leur terme. Dans son édition du mercredi 6 juillet, L’Economiste annonce ainsi que la date limite avait été fixée au 13 juin, à deux mois de l’annonce de la liquidation judiciaire de la raffinerie. Un délai supplémentaire de deux mois a été accordé aux créanciers intenationaux pour déposer leurs documents. Sauf que la plupart de ces documents sont en anglais et doivent impérativement être traduits en arabe.
En dépit de tous ces efforts, les créanciers ne sont pas certains de se faire rembourser. La loi prévoit un ordre de remboursement qui commence par les salariés avant de toucher les créanciers privilégiés que sont les impôts, la sécurité sociale et la douane. Enfin, il y a les créanciers détenteurs d’une sûreté (hypothèque ou autres) comme les banques qui, précise le journal, ont déjà entamé des mesures conservatoires. L'un des débiteurs a même saisi une trentaine de titres fonciers qui sont propriété de la Samir.
Quid des créanciers ne disposant d’aucune sûreté et dont la créance est jugée certaine et exigible? Une question qui mène le journal à sinterroger sur l’engouement que susciterait la revente de la SAMIR à des fournisseurs et emprunteurs. Une chose est sûre: la renvente de la raffinerie ne permettrait pas de satisfaire tout le monde. Hormis les 13 milliards de dirhams de la douane, il faut ajouter les 2,2 milliards que demande GLencore Uk, le troisième plus important créancier de la SAMIR.
La revente de la SAMIR rapporterait 20 milliards de dirhams, au plus, alors que les dettes qu’elle traîne atteignent les 40 milliards de dirhams.