La médiation bancaire monte en cadence

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Revue de presseKiosque360. L’activité du médiateur bancaire s'accélère. Plus de 1.200 litiges ont été traités en 2018, marquant une hausse de 50%. Mieux, le taux de dossiers ayant abouti culmine à 82%.

Le 23/05/2019 à 23h06

Coup d’accélérateur pour la médiation. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte que le cas de litiges banques/clients traités l’an dernier a bondi de 50% à plus de 1.200. Le moins que l’on puisse dire est que le Centre marocain de médiation bancaire (CMMB) ne chôme pas. Sur tous ces cas, 82% ont abouti. La moitié des conflits vient de Casablanca, et 30% de Rabat et Tanger. Le reste provient des autres régions du Maroc. Selon le journal, les litiges sont à près de 20% liés aux comptes (fermeture, double écriture…), et 20% aux non paiements des créances suite à un licenciement ou à une situation sociale imprévisible.

Ceci dit, le quotidien relève, à juste titre, le faible recours des Marocains à la médiation bancaire et donne l’exemple du Canada, où les conflits vont directement chez le médiateur avant la saisie de la justice. «La médiation permet une ouverture de résolution amiable des conflits avant de risquer l’enlisement judiciaire». Elle a pour objectif «d’accélérer les règlements des litiges, simplifier les formalités, voire ajuster souvent la position dominante des banques vis-à-vis de leurs clients, ou encore préserver la pérennité des relations commerciales et gagner du temps. L’Economiste souligne toutefois que l’appel au médiateur n’est pas synonyme de conclusion de l’affaire en faveur du demandeur. Si le conflit n’aboutit pas à un accord, le recours en justice peut ainsi intervenir.

Aujourd’hui, le journal préconise l’augmentation du nombre de médiateurs. S’il n’y a pas besoin de spécialiste, il faudra une formation et une maîtrise de la législation, car il s’agit d’acquérir «certaines techniques». Le quotidien conseille par ailleurs d’intégrer les associations de protection de consommateurs au processus de médiation. Ce qui ne sera pas une mince affaire. Mais cela passera par «l’introduction de la clause de médiation dans tous les contrats».

Par Rachid Al Arbi
Le 23/05/2019 à 23h06