Bonne nouvelle pour les Marocains habitués à passer leurs vacances à l’étranger. Bientôt, il n’y aura plus besoin de passer dans le bazar du coin pour changer une partie de son argent en devises afin de se payer des vacances mémorables à l’étranger, ou encore de galérer à dénicher une carte de paiement en devises pour se payer l’hôtel de son choix ailleurs que dans le plus beau pays du monde. Akhbar Alyaoum, dans sa livraison du 26 janvier annonce «les touristes marocains peuvent emmener à l’étranger 150.000 dirhams». En réalité, c’est juste un titre sensationnel. Le quotidien ne fait que rendre compte d’une annonce faite par Jawad Hamri, directeur de l’Office des Changes, lors d’une rencontre organisée par la chambre britannique au Maroc.
Le quotidien Les Eco, dans sa livraison de ce lundi, a réservée une large couverture à cette conférence. Il explique que le patron de l’Office des Changes considère quasiment admis le principe d’indexer la dotation touristique, fixée actuellement à 40.000 dirhams par an, à l’impôt sur le revenu payé par le contribuable. Un principe qu’il faut rappeler a été proposé par le Conseil économique et social dans son rapport traitant de la fiscalité, rendu public il y a déjà plus de deux ans. Mais il faut croire que les choses s’accélèrent. Car Jawad Hamri est rentré dans les détails: «Dans le projet en cours de réflexion, il est question que le minima requis soit de 40.000 dirhams avec un plafond à fixer entre 100.000 et 150.000 dirhams en fonction de l’apport du contribuable à l’impôt sur le revenu. Le surplus au plafond actuel serait équivalent ou inférieur à 50% de l’IR payé pendant l’année».
Les Eco consacre par ailleurs une page sur toutes les autres annonces faites par le cambiste en chef du royaume et qui apporteront de grands changement dans la réglementation des changes. Celles-ci traitent des voyages professionnels, de la convergence du régime de contrôle et la réglementation des changes, des comptes convertibles à terme, des opérations de transport international, des importations et exportations de biens et des investissements marocains à l’étranger. En gros, c’est une réforme de fond qui va toucher la politique des changes sachant que ce sont près de 800 milliards de dirhams de flux financiers que le Maroc gère annuellement avec l’extérieur.
Autre annonce très importante effectuée par Jawad Hamri: le projet de loi 63-14 relatif aux MRE dans le cadre de réglementation des changes, atterrit ce lundi 26 janvier à la seconde chambre du parlement sachant qu’il a déjà été adopté par les députés. Ce nouveau texte réglementaire prévoit un dispositif particulier pour le patrimoine des MRE acquis à l’étranger.