Avec la Data, la Direction générale des impôts dispose aujourd’hui d’une arme redoutable pour mieux cibler ses contrôles fiscaux. Les échanges de données entre la DGI, la Douane, l’Office des changes ou la conservation foncière semblent en effet porter leurs fruits.
C’est en tout cas ce que croit savoir l’Economiste qui, dans son numéro du lundi 13 mai, illustre l’efficacité des contrôles effectués dernièrement par la situation des sociétés cotées à la Bourse de Casablanca. Au titre des résultats de l’année 2018, publiés à la fin du trimestre dernier, pas moins d’une vingtaine de sociétés ont émis des alertes sur leurs résultats, un record dû, au-delà de la conjoncture économique, aux redressements fiscaux.
Comme le souligne le journal, les pensionnaires de la Bourse ont dû s’acquitter de 570 millions de dirhams suite aux vérifications comptables des inspecteurs du fisc. Et ce n’est là qu’un exemple qui révèle l’ampleur des recettes générés par la DGI suite aux contrôles qu’elle a effectués en 2018. En tout, elle a recouvré 12 milliards de dirhams, soit 4,3 milliards de plus que l’année précédente. Une performance qui s’explique en grande partie par l’apport de la Data, comparée par l’Economiste à un «nouveau mouchard» des inspecteurs du fisc. Et ce n’est pas fini!
Malgré ces résultats probants, la DGI poursuit la modernisation de ses outils en s’équipant notamment de nouveaux systèmes d’information aussi puissants que ceux des grandes entreprises. Objectif: effectuer des recoupements et des croisements de données efficaces qui permettent de mieux cibler les sociétés à contrôler. Le quotidien parle même d’un Data Lab en cours d’implémentation qui permettra, entre autres, un meilleur tracking des fraudes. A cela s’ajoute bien entendu le renforcement des effectifs dédiés à l’inspection et le contrôle. De quoi présager d’un avenir encore plus fructueux pour la DGI et certainement plus sombre pour les contribuables qui jouent avec les règles fiscales.