La culture du colza: une alternative gagnante

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Revue de presseKiosque360. La culture du colza s’impose de plus en plus comme une alternative gagnante pour les agriculteurs. Elle offre un potentiel, un rendement et une rentabilité importants. A tel point que la tutelle a alloué un budget de 421 millions de dirhams à cette culture.

Le 19/07/2018 à 22h44

La culture du colza prend de l’ampleur. Dans son édition du jour, L’Economiste remarque qu’elle «s’impose de plus en plus aujourd’hui comme une des composantes principales de la filière oléagineuse au Maroc». Et pour cause. Elle permet le développement de certaines variétés totalement marocaines de colza et à forte valeur ajoutée. Cela a favorisé l’introduction de cette culture dans la région Casablanca-Settat, avec comme objectif «d’élargir le taux de couverture des besoins du pays en huiles, améliorer les revenus des agriculteurs et réduire les importations d’huiles raffinées et de tourteaux».

En même temps la région offre les conditions nécessaires pour le développement du colza, en particulier dans la plaine centrale de la Chaouia qui couvre un million d’hectares et enregistre environ 300 à 400 mm de pluies. Le journal cite également le périmètre d’irrigation des Doukkala, qui s’étale sur 10.000 ha. Outre la disponibilité des terres, les marges, comme l’affirme L’Economiste, seraient plus encourageantes pour les agriculteurs. Elles dépasseraient même celles du blé.

Pour toutes ces raisons, le ministère de l’Agriculture s’est lancé dans l’expérience. Résultat: une superficie de 153 hectares a été réalisée, à titre d’essai, dans la région Casablanca-Settat au cours de la campagne agricole 2017-2018 au profit de 22 agriculteurs et a permis un rendement de 20 quintaux/ha totalement en phase avec le Plan Maroc Vert (PMV). A ce titre, le PMV consacre un budget de 421 millions de dirhams dont l’Etat finance 28%. Cela devrait aboutir d’ici 2030 à «127.000 hectares de cultures oléagineuses (85.000 ha de tournesol et 42.000 ha de colza)», soit une production de «93.000 tonnes d’huiles d’oléagineuses contre 10.000 tonnes seulement en 2011». En conséquence, il est attendu une réduction des importations «en assurant localement 20% des approvisionnements dès 2020 (contre 2% avant 2013)». Il faudra toutefois atteindre une production moyenne de 18 quintaux/ha pour le tournesol et 20 quintaux/ha pour le colza. 

Autre objectif pour la culture: l’extension et la diversification des superficies réservées aux cultures oléagineuses pour atteindre une production allant jusqu’à 150.000 tonnes de graines de tournesol et 82.000 tonnes de graines de colza, pour une production totale de 95.000 tonnes d’huile. Celle-ci assurerait 20% de la consommation nationale en huile et 15% en tourteau à l’horizon 2020.

Pour faire aboutir le contrat-programme, il a été décidé d’instaurer un prix minimum garanti compris entre 4.000 et 5.000 dirhams la tonne (en fonction de l’évolution des cours du tournesol et du colza sur le marché international). Sans oublier les subventions accordées (10%) sur l’investissement dans des unités de stockage, pour l’acquisition des matériels agricoles ou la prime allouée pour la vente en gros des produits. 

Par Rachid Al Arbi
Le 19/07/2018 à 22h44