La BCE soutient les banques en assouplissant ses règles à hauteur de 73 milliards

La banque centrale européenne.

La banque centrale européenne. . DR

Revue de presseKiosque360. C’est temporaire mais la Banque centrale européenne va exclure certaines conditions dans le calcul du ratio de levier des banques. Ce ratio de 3% minimum redeviendra exigible fin juin 2021.

Le 17/09/2020 à 20h56

Bouffée d’oxygène pour les banques. Dans son édition en ligne, La Tribune.fr annonce que la Banque centrale européenne (BCE) a décidé d’un assouplissement règlementaire revenant à libérer 73 milliards d'euros d'actifs pour les grandes banques qu'elle supervise compte tenu des «circonstances exceptionnelles» liées à la pandémie.

Le journal précise que «le conseil des gouverneurs de la BCE a ainsi décidé d'exclure temporairement certaines expositions envers la Banque centrale dans le calcul du ratio de levier des banques, qui mesure leur exposition aux risques, arguant que la situation provoquée par la pandémie de coronavirus a touché toutes les économies de la zone euro d'une manière profonde et sans précédent».

Un ratio qui a été fixé au minimum à 3%. Le quotidien note que «l'assouplissement accordé par la BCE augmenterait le ratio d'endettement global d'environ 0,3 point de pourcentage, à 5,36%» tout en assurant que «l'exigence de ratio de levier de 3% minimum redeviendra contraignante fin juin 2021».

La Tribune.fr relève que «les actifs qui vont être exclus du calcul du ratio de levier comprennent les pièces et les billets de banque ainsi que les dépôts détenus à la banque centrale». A travers cette mesure, la BCE montre son soutien à l'économie par des moyens exceptionnels. Et ce «en veillant à ce que les banques continuent à prêter dans de bonnes conditions de l'argent aux ménages et aux entreprises malgré les ravages causés par le coronavirus dans l'économie».

Toutefois, le risque est la montée des créances douteuses. Cela s'est confirmé avec une envolée des créances en souffrance dans les bilans des banques, les contraignant à d'importantes provisions pour faire face à d'éventuels défauts de paiement.

Et comme au Maroc, ces assouplissements sont accompagnés par des recommandations aux grandes banques de renoncer à verser des dividendes à leurs actionnaires.

Par Rachid Al Arbi
Le 17/09/2020 à 20h56