Halal cherche preneurs

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Les exportateurs marocains cherchent à bénéficier du boom halal à l'international.

Le 14/01/2014 à 11h50

"Ne faisons pas des produits occidentaux halalisés, trouvons un produit halal qui se distingue sur le marché international". C'est la consigne du spécialiste du halal en Europe, Marc Deschamps, invité à la toute première rencontre du Club halal export de l'ASMEX, organisée lundi à Casablanca. Pour ce fondateur du tout premier "club halal" dans le monde qui a vu le jour en Belgique, le Maroc a toutes ses chances pour s'imposer dans un marché du halal, dont les potentiels mondiaux sont "énormes". Encore faut-il le faire savoir.

Le produit marocain doit se faire connaitre

"Le produit marocain est halal par principe, il n'a donc pas besoin d'être certifié pour le consommateur marocain. Mais il a besoin de se faire connaître sur le marché international comme étant un produit halal", explique-t-il aux opérateurs soucieux d'introduire "autrement" un marché international où le halal a une place à prendre. L'objectif étant de faire le point sur les "exigences réglementaires des marchés étrangers du halal et les opportunités commerciales". Il s'agit donc de "trouver le moyen de certifier un label halal à l'image de l'ISO garantissant une qualité de produit", enchaîne Deschamps appelant ainsi à un partenariat égalitaire entre les deux clubs. Un label qui serait surtout lié à un merchandising et un type de consommation et de production précis. C'est dans cette optique que l'association des exportateurs a annoncé qu'elle planchait sur le projet Imaror, un organe de réglementation et/ou de certification des produits halal made in Maroc.

L'Association marocaine des exportateurs (ASMEX) travaille d'ailleurs pour la mise en place d'un Plan d'action 2013-15 visant à se positionner en force sur la scène internationale du halal, et ce à travers une stratégie structurée et un plan d'action 2013-15. Deschamps ayant livré les ingrédients de sa recette, il ne reste donc plus qu'aux entreprises marocaines exportatrices d'en faire de nouveaux arguments marketing, car finalement, c'est surtout là que réside le premier enjeu.

Par Sophia Akhmisse
Le 14/01/2014 à 11h50