Guerre ouverte entre l’AMICA et les professionnels des pièces de rechange 

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Revue de presseKiosque360. Les importateurs de pièces de rechange contestent les chiffres sur la contrefaçon publiés par l’AMICA. Ils dénoncent également une augmentation des frais et le rallongement des délais de contrôle.

Le 29/11/2016 à 23h06

Rien ne va plus entre l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce de l’automobile et les importateurs de pièces de rechanges. Dans son édition du mercredi 30 novembre, L’Economiste assure que les professionnels contestent en bloc les conclusions de la dernière enquête réalisée par l’AMICA Celle-ci rapporte que plus de 70% des pièces importées sont non conformes et proviennent de la contrefaçon. Or, pour les professionnels, cette étude n'est pas fiable, les seules données disponibles étant celles du Comité national de la propriété industrielle qui estime que la contrefaçon, sur le marché de la pièce de rechange, est de 20 à 30% et porte essentiellement sur des produits "made in China" emballés au Maroc.

La guerre entre l’AMICA et les importateurs de pièces est donc ouverte. Les professionnels estiment qu’il existe un conflit d’intérêt au niveau du Centre technique des industries des équipements pour véhicules (CETIEV), à l’origine d’une augmentation des frais, des délais et des exigences.Excédés, les professionnels envisagent de créer une association des importateurs et des distributeurs des pièces de rechanges. 

Autre source de désaccord, le contrôle systématique des pièces de rechange à chaque importation. Pire, les professionnels constatent que le CETIEV est dépourvu les moyens techniques et humains pour accélérer le contrôle. Les délais d’attente dépassent les soixante jours et impliquent des charges en termes de magasinage ou de location de conteneurs. A cela, s’ajoute une augmentation des frais de contrôle de 5.000 à 40.000 DH qui a favorisé une montée de l’informel, en particulier dans la ferraille importée.

Par Rachid Al Arbi
Le 29/11/2016 à 23h06