La tenue de la session parlementaire extraordinaire ne passera finalement pas comme une lettre à la poste. Et pour cause. Le gouvernement et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ne sont pas sur la même longueur d’ondes, peut-on lire dans les colonnes du quotidien Aujourd’hui le Maroc du 21 mars.
Pour rappel, le chef du gouvernement avait annoncé la volonté de convoquer une session parlementaire extraordinaire pour adopter les textes prêts. Il s’agit, notamment, du projet du livre V du Code de commerce, mais également du projet de loi relatif à la formation continue. Et c’est là où le bât blesse. Alors que l’Exécutif veut accélérer l’adoption du projet en question, le patronat crie à qui veut l’entendre qu’il n’est pas totalement d’accord avec le contenu de cette réforme qui traîne depuis mal de temps.
La CGEM a même tenté de prendre le gouvernement de court en annonçant l’organisation, par son groupe parlementaire à la Chambre des conseillers, d’une journée d’étude sur la formation continue. Une journée qui vient d’être reportée sine die suite à l’intervention du ministre de tutelle. Il faut dire que le sujet est loin d’être anodin, puisque la formation continue pèse des milliards de dirhams principalement financés par la taxe de formation professionnelle.
En gros, le patronat veut un droit de regard sur la gestion de cette manne, voyant d’un mauvais œil le rôle central accordé par la réforme aux acteurs publics. Reste à savoir si les deux parties trouveront un accord sur le sujet, sachant que le temps passe. En effet, l’accélération de l’adoption de la réforme est dictée par la volonté du gouvernement de respecter ses engagements vis-à-vis du Millenium challenge corporation (MCC).