Formation professionnelle: la CGEM dénonce une réforme «bâclée»

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Revue de presseKiosque360. Un projet de loi sur la formation professionnelle devrait être discuté à la Chambre des conseillers en session extraordinaire. Sauf que le patronat semble très remonté contre les dispositions prévues. De quoi créer de nouvelles tensions avec le gouvernement.

Le 11/03/2018 à 20h59

Voilà un texte qui crée bien des dissensions entre la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et le gouvernement. Dans son numéro du lundi 12 mars, L’Economiste affirme, en effet, que le patronat est très remonté contre la version du projet de loi sur la formation professionnelle soumise par le gouvernement et devant être discutée en session extraordinaire le 20 mars courant, à la Chambre des conseillers.

En fait, l’adoption en urgence d’une loi sur la formation professionnelle est nécessaire pour que le Maroc ne perde pas l'aide de 160 millions de dollars accordée par le programme MCC et l’Union européenne. Mais le texte, élaboré à la hâte, inclut des mesures qui «suscitent l’ire du patronat», souligne l’Economiste. C‘est par exemple le cas de la gouvernance, qui continuera à être assurée par l’OFPPT. Pourtant, un principe acté en 2009 prévoyait déjà la création d’une superstructure qui assurerait le pilotage transversal et paritaire. Il passe donc à la trappe à cause d’une incompatibilité, relevée par le Secrétariat général du gouvernement, avec la loi régissant l’OFPPT. Il en est de même du volet consacré au Groupement interprofessionnel d’aide au conseil (GIAC).

L’Economiste ne manque pas de rappeler qu’une première version de la réforme de la formation professionnelle au Maroc avait été discutée, puis adoptée par le Conseil de gouvernement en juin 2014. Mais, depuis, le texte est resté enfoui dans les tiroirs du gouvernement et personne n’en a plus entendu parler jusqu’à l’apparition du projet de loi devant être soumis aux conseillers. Entretemps, il semble que le texte a connu bien des modifications, comparativement à ce que l’on croyait acté en 2014.

Par Fayza Senhaji
Le 11/03/2018 à 20h59