L’avantage fiscal joue un rôle indéniable pour inciter les gens à constituer une épargne retraite à travers les produits d’assurance-vie. Bachir Baddou, directeur général de la Fédération marocaine des sociétés d’assurance et de réassurance (FMSAR), appelle à une révision du dispositif incitatif réservé aux non-salariés (médecins, avocats, etc.), de sorte à l’aligner au même niveau de déduction offert aux salariés.
«Cela va inciter la population des travailleurs non-salariés à mieux déclarer leurs revenus pour pouvoir déduire un montant plus important lorsqu’ils investissent dans un contrat d’assurance-retraite», soutient Bachir Baddou.
La FMSAR met en avant également le rôle des assureurs en tant qu’investisseurs institutionnels (plus de 170 milliards de dirhams injectés dans l’économie).
«Une entreprise d’assurance qui draine de l’épargne longue et qui investit sur le très long terme se voit fiscaliser de la même manière que quelqu’un qui investit en Bourse à très court terme», déplore Baddou, pour lequel la taxation des plus-values sur cessions valeurs mobilières doit tenir compte de la durée de détention des titres.
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«Les investisseurs institutionnels doivent être taxés différemment que ceux qui ont une vision à très court terme. C’est ainsi qu’on pourra permettre aux institutionnels de porter le marché financier marocain et de l’aider à se développer dans une vision à long terme», souligne le DG de la FMSAR.