Fès: Quand les déchets rapportent de l’argent

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Revue de presseKiosque360. L’entreprise délégataire de la décharge contrôlée de Fès, Ecomed, s’explique quant à la gestion de la centrale bioélectrique. Le procédé utilisé aurait pris de l’avance sur les exigences de l’Etat.

Le 26/06/2015 à 01h51

La gestion des déchets et leur valorisation a fait l’objet de débats, ces derniers mois, dans la ville de Fès. L’entreprise qui gère ce chantier, Ecomed, a été la cible de polémiques concernant la gestion de la centrale bioélectrique. Dans son édition du 26 juin, le quotidien l’Economiste donne la parole à Hassan Mouhami, directeur d’Ecomed, et lui offre l’occasion de s’expliquer sur le sujet. Ce dernier révèle ainsi que le projet en question s’est fait dans le cadre d’un partenariat avec le Conseil de la ville et non avec le ministère délégué en charge de l’environnement. Les dirigeants de la société américaine rappellent que l’activité a débuté en 2004 avant d’être développée selon plusieurs étapes. Près de 1000 tonnes de déchets sont traités quotidiennement. Outre les déchets solides, l’entreprise fait la collecte du Biogaz et a installé deux stations de soutirage de 500Nm3/h chacune. Un investissement a d’ailleurs été réalisé, en 2012, pour la mise en place d’une station similaire. Selon un membre du Conseil de la ville, le procédé d’Ecomed est très en avance par rapport à ce qui se fait ailleurs et même par rapport aux exigences du ministère de tutelle.

Un partenariat signé en 2010 avec Edeboro Inc a donné lieu à la naissance d’un groupe de production d’énergie électrique au biogaz de 165 KW. Dernièrement, Ecomed a aussi équipé la décharge de la ville d’un poste de livraison et d’un transformateur de 20.000 volts. Globalement, les investissements réalisés par la société s’élèvent à 100 millions de dirhams. Par ailleurs, le quotidien rapporte que, depuis 2004, la décharge de Fès totalise 2,7 millions de tonnes d’ordures. C’est ainsi qu’Ecomed a récolté 110 millions de dirhams auprès de la commune, soit 40,33 DH/tonne. Selon le journal, la ville de Fès paye mois cher que d’autres villes où on atteint les 150 DH/tonne.

Par Karim Belmoudden
Le 26/06/2015 à 01h51