Domiciliation des entreprises: un nouveau texte pour mettre de l’ordre

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Revue de presseKiosque360. Après plusieurs tentatives avortées ces dernières années, le législateur s’apprête enfin à mettre de l’ordre dans l’activité de domiciliation des entreprises. Un nouveau projet de loi sera en discussion à partir de ce lundi au Parlement.

Le 20/05/2018 à 21h08

Cette fois sera-t-elle la bonne? Après plusieurs tentatives de règlementation de l’activité de domiciliation des entreprises, un nouveau projet de loi sera examiné à partir de lundi 21 mai à la Commission des secteurs productifs de la Chambre des représentants. Et ce dernier semble avoir plus de chance de passer que les anciens textes du genre.

L’information fait la Une de L’Economiste dans son édition de lundi. La publication rappelle que la réglementation de ce secteur a toujours bloqué sur le point relatif à la solidarité fiscale entre l’entreprise domiciliée et le domiciliataire. «La pomme de discorde a été résolue», annonce le quotidien. Le législateur a en effet introduit dans le nouveau texte cinq dispositions dont le respect est obligatoire sous peine d’être fiscalement solidaire avec l’entreprise domiciliée en cas de défaillance.

Le centre d’affaires doit, par exemple, fournir à l’administration fiscale tous les éléments d’identification de son client personne morale ou physique ainsi que de l’ensemble des sites à partir desquels il opère. L’Economiste souligne cependant que répondre à cette exigence est loin d’être une tâche facile, dans le sens où beaucoup de chefs d’entreprise disposent parfois de plusieurs locaux et sont impliqués dans différentes entreprises à différents degrés.

Le texte oblige également le domiciliataire à s’assurer que son client s’inscrit au registre du commerce dans les trois mois suivant la signature du contrat entre les deux parties. Une autre obligation imposée au domiciliataire ressemble à une démarche de responsabilisation. En effet, il est également tenu d’informer le fisc lorsque le client ne récupère pas un courrier de l’administration fiscale dans un délai d’un mois. Il en est de même lorsque le contrat de domiciliation arrive à son terme.

C’est dire que ce sont de nouvelles règles du jeu qui vont bientôt voir le jour avec comme objectif de réduire l’ampleur de la fraude fiscale.

Par Fayza Senhaji
Le 20/05/2018 à 21h08