Délais de paiements: le Maroc encore loin du compte

DR

Revue de presseKiosque360. Quel que soit le marché où il évolue, le délai de paiement reste une hantise pour les entreprises. Mais quand on confronte les statistiques marocaines aux marchés développés, le chemin à parcourir paraît très long.

Le 09/11/2015 à 08h37

«Si le retard de paiements est partagé par tous les secteurs, les tensions sont toujours plus marquées dans les activités à destination du consommateur», constate “L’Economiste” pour décrire le fléau du retard de paiement, dans un article paru dans son édition du lundi 9 novembre.

Pour aller dans le détail, la dégradation est particulièrement forte dans la restauration et les débits de boisson. Dans ce dernier secteur, le retard de paiement est de 23,5 jours, alors que la moyenne n’est que de 20 jours. Selon le quotidien, «cette activité présente des comportements différenciés, avec un taux élevé de bons payeurs (42%) mais combiné à de longs retards: un acteur sur cinq reporte ses règlements à plus de 30 jours après la date de la facture initialement convenue». Dans la restauration, la dégradation est moins brutale, mais seulement 29,2% des entreprises payent à l’heure et 14,4% avec des retards de plus de 30 jours.

Pire encore, dans l’industrie manufacturière, les taux de retard dépassant les 30 jours atteignent 65,7% alors que les entreprises qui règlent à l’heure représentent 30% seulement. «Mais c’est le transport routier de marchandises qui reste le champion des petits retards (67,6%), soit un niveau supérieur de 12% par rapport à la moyenne de toutes les autres activités», comme l’écrit le quotidien.

A l’inverse, la construction résiste. En particulier, le BTP qui mobilise le retard moyen sous les 10 jours. C’est la valeur la plus faible de l’ensemble des activités. Dans ce secteur, seulement 5,3% des entreprises reportent leurs paiements à plus de 30 jours. De ces statistiques qui concernent la France, les entreprises marocaines devraient prendre de la graine. Dans le secteur des matériaux de construction au Maroc, les entreprises peinent à obtenir des échéances à 4 ou 5 mois.

Par Sanae El Asrawi
Le 09/11/2015 à 08h37