De nouvelles réglementations pour les architectes

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Revue de presseKiosque360. Réunis en assemblée générale annuelle, les architectes de la région du nord ont fait la part belle aux débats portant sur la loi n° 66-12, relative au contrôle et à la repression des infractions en matière d'urbanisme et de construction. Les détails.

Le 21/11/2016 à 01h27

Réunis en assemblée générale annuelle, les architectes de la région du nord ont fait la part belle aux débats portant sur la loi n°66-12, relative au contrôle et à la repression des infractions en matière d'urbanisme et de construction. Ayant suscité, à sa sortie, les contestations des professionnels du bâtiment concernant, notamment, les amendes et la peine d'emprisonnement prévues par son texte, “la loi n°66-12 a été adoptée et publiée au Bulletin officiel sans prendre en compte l'avis des professionnels du bâtiment. Le législateur a, pour des raisons d'agenda, promulgué une loi qui touche un domaine complexe dans un délai très court. Il en a résulté des dispositions non applicables en pratique, ainsi que d'autres en contradiction avec les lois et réglements en vigueur, notamment la loi 12-90 sur l'urbanisme”, a affirmé Abdelhak Brahimi, président du Conseil régional de l'Ordre des architectes de la préfecture Tanger-Asilah et des provinces Fahs-Anja, Larache et Chefchaouen.

L'intervenant tient à préciser que le texte qui prévoit de mettre fin à l'habitat insalubre et non réglementaire n'est pas dépourvu de certaines aberrations, parmi lesquelles “l'obligation de dénoncer toute infraction dans un délai de 48 heures. Chose impossible pour l'architecte qui visite ses chantiers au maximum une fois par semaine. Le Conseil national des architectes a appelé, ainsi, à surseoir d'urgence à l'aplication de cette loi en attendant sa refonte”, a souligné M. Brahimi.

Les participants à cette assemblée ont appelé à l'amélioration des conditions de travail des architectes pour les aider à mieux assumer leurs obligations. Ils ont convenu du fait que le secteur avait connu l'arrivée de nouveaux diplômés et, donc, une véritable concurrence qui jouera en faveur du développement de la profession, tout en encourageant l'architecte à faire de son mieux pour fournir un travail de qualité. Ils ont dénoncé, en revanche, le fait que le secteur continuait de souffrir d'une mauvaise répartition des commandes entre les professionnels. Résultat, seule une minorité d'architectes continue de travailler, alos que 70% du cadre bâti se font sans architecte.

Par Sanae El Asrawi
Le 21/11/2016 à 01h27