Le Fonds monétaire international (FMI) est finalement bien plus optimiste pour le Maroc que ne le sont les institutions nationales. Dans sa dernière mise à jour des prévisions économiques dans le monde, le FMI prévoit pour le Maroc une croissance de 4,8% en 2017, soit un taux supérieur à ceux prévus par le Haut commissariat au plan (HCP) et par Bank Al-Maghrib.
Les dernières prévisions du HCP tablent en effet sur un taux de 4%, tandis que la banque centrale prédit un taux de croissance de 4,3%.
Pour le FMI, le Maroc réaliserait tout simplement l’un des meilleurs taux de croissance de la région MENA, les pays importateurs de pétrole étant pénalisés par les faibles cours de l’or noir.
Les données de l’institution de Bretton Woods révèlent également une amélioration attendue du déficit du compte courant du royaume qui, après avoir atteint 4,4% l’année dernière, devrait s’alléger à 4% en 2017 puis 2,9% seulement en 2018. Cependant, force est de souligner que ces taux sont moins favorables que ceux prévus dans le précédent rapport du FMI où il était prévu des déficits respectifs de 2,6% et 2% respectivement en 2017 et 2018.
Sur le moyen terme, le FMI reste globalement optimiste, en anticipant un rebondissement de la croissance au moins sur les cinq prochaines années, même si des risques liées à la croissance des pays partenaires, aux prix des matières premières et aux tensions géopolitiques pourraient ralentir cet élan.