Crédit immobilier: les Marocains toujours friands de taux fixes

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Les crédits à l’habitat demeurent majoritairement octroyés à taux fixe, dans un contexte de taux d’intérêt historiquement bas, ce qui expose les banques à un risque de taux d’intérêt, note Bank Al-Maghrib dans son dernier rapport sur la stabilité financière.

Le 25/07/2019 à 16h42

La proportion des prêts assortis d’un taux fixe reste largement majoritaire dans le total des prêts des ménages destinés à l’acquisition de logement. Cette proportion a représenté 94% au titre de l’année 2018 contre 93% une année auparavant. 

Au vu du niveau historiquement bas des taux d’intérêt, les emprunteurs privilégient ce type de taux, qui leur permet de figer leurs charges en emprunt et de se protéger ainsi contre l’impact d’une hausse éventuelle des taux d’intérêt sur leur capacité de remboursement.

Cette situation expose les banques à un risque de taux d’intérêt, surtout que les crédits à l’habitat sont généralement contractés pour des maturités longues. En 2018, selon les statistiques communiquées ce jeudi 25 juillet, les crédits à durée supérieure à 20 ans ont représenté près de 55%.

L’analyse du profil des bénéficiaires du crédit à l’habitat, réalisée sur la base des résultats de l’enquête annuelle sur le crédit immobilier menée par Bank Al-Maghrib auprès des banques, fait ressortir que les fonctionnaires et les salariés demeurent les principaux bénéficiaires du crédit à l’habitat, s’accaparant une part de 81% des prêts accordés en 2018. Les autres catégories concernent les artisans et commerçants (13%), les professions libérales (4%), les agriculteurs (1%) et les retraités (1%).

Par tranche de revenu, les personnes à revenu inférieur à 4.000 dirhams ont bénéficié de 31% des dossiers de crédits, contre 32% en 2017. En revanche, la part des personnes ayant des revenus compris entre 4.000 et 6.000 dirhams a représenté 23% contre 16% pour ceux ayant un revenu entre 6000 et 10.000 dirhams et 30% pour ceux à revenu supérieur à 10.000 dirhams.

Selon le critère de l’âge, les personnes âgées de plus de 40 ans ont concentré près de 65% du nombre total des dossiers, contre 29% pour les personnes âgées entre 30 et 40 ans.

Par Ayoub Khattabi
Le 25/07/2019 à 16h42