Depuis qu’il est au pouvoir, le président américain Donald Trump mène une guerre commerciale sans merci à ses alliés. Augmentation des droits de douane sur l’aluminium, l’acier et autres, sanctions économiques, le «commander in chief» ne négocie pas. Une attitude qui commence sérieusement à agacer ses alliés.
L’Allemagne dénonce ainsi une provocation. Selon Le Figaro, qui évoque le sujet dans une publication en ligne du 13 août, le ministre allemand de l'Économie, Peter Altmaier, dans une récente interview, met en garde contre les conséquences néfastes d'une guerre commerciale totale sino-américaine et se dit aussi inquiet de la décision de Trump d'imposer des taxes douanières sur l'acier contre la Turquie.
«Cette guerre commerciale est en train de ralentir et de détruire la croissance économique et de créer de nouvelles incertitudes. Le passé nous a montré que ce sont les consommateurs qui souffrent le plus pendant les guerres commerciales, car les biens de consommation deviennent plus chers», poursuit le ministre allemand. Le Figaro rappelle que Donald Trump a déjà imposé des droits de douane punitifs sur 34 milliards de dollars de produits chinois importés et que des importations chinoises supplémentaires d'une valeur de 16 milliards seront frappées de taxes au courant de ce mois. Et, la Chine a d’ores et déjà menacé de riposter.
Cependant, Peter Altmaier a noté avec satisfaction l'apaisement des tensions entre l'Europe et les États-Unis, après l'accord conclu entre le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et Donald Trump pour éviter «pour l'instant toute hausse des taxes douanières sur l'acier». Mais quand on sait que le président américain peut revenir sur ses propres décisions à tout moment, il va sans dire qu’il ne reste plus qu’à croiser les doigts.
Concernant l’Iran, le ministre allemand plaide pour la préservation des contrats d’affaires déjà conclus. Le Figaro rappelle qu’un grand nombre de groupes, dont le constructeur allemand Daimler ou le groupe français PSA, ont déjà annoncé leur retrait d'Iran à la suite des récentes sanctions américaines qui interdisent toute transaction faite en dollars avec ce pays. «Nous ne laisserons pas Washington nous dicter nos relations commerciales avec d'autres pays», conclut Peter Altmaier.