Les résultats préliminaires au titre de l’année 2018 font ressortir une hausse des importations (+ 40,6 milliards de dirhams) plus importante que celle des exportations (+25,4 milliards de dirhams), ce qui se traduit par une hausse du déficit commercial de 15,2 milliards de dirhams.
Après un accroissement de 6,7% en 2017, les importations augmentent de 9,3% en 2018, atteignant un volume total de 478,7 milliards de dirhams à fin décembre dernier. Cette évolution s’explique principalement par l’augmentation de la facture énergétique (+12,8 milliards de dirhams, soit l’équivalent de 31,5% de la hausse totale des importations).
De même, la hausse des importations concerne la totalité des autres groupes de produits. Il s’agit des achats de biens d’équipement (+10,2 milliards de dirhams), de produits finis de consommation (+7,4 milliards de dirhams), de produits bruts (+3,6 milliards de dirhams) et de semi produits (+3,5 milliards de dirhams). En dehors des achats de produits énergétiques, les importations n’augmentent que de 7,6% ou 27,8 milliards de dirhams.
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Concernant les exportations, celles-ci s’élèvent à 274,2 milliards de dirhams au lieu de 248,8 milliards de dirhams en 2017, soit une progression de 10,2%. Cette dynamique s’explique par la hausse des exportations de l’ensemble des secteurs, notamment des ventes de phosphates et dérivés (+7,5 milliards de dirhams), du secteur automobile (+6,3 milliards de dirhams), des produits de l’«agriculture et agro-alimentaire » (+3,7 milliards de dirhams), du secteur de l’aéronautique (+1,7 milliard de dirhams) et du secteur textile et cuir (+1,6 milliard de dirhams). Ces secteurs contribuent pour près de 81,7% à la hausse totale des exportations.
Ainsi, le déficit commercial se situe à 204,5 milliards de dirhams en 2018 au lieu de 189,2 milliards de dirhams un an auparavant, le taux de couverture gagne 0,5 point de pourcentage: 57,3% au lieu de 56,8%.
S’agissant des flux financiers, les recettes MRE atteignent 64,8millards de dirhams contre 65,9 milliards de dirhams un an auparavant, en régression de 1,7% ou -1,1milliard de dirhams. Les recettes touristiques, quant à elles, progressent de 1,4% ou +1 milliard de dirhams: 73,2 milliards de dirhams contre 72,1 milliards de dirhams une année auparavant.
Enfin, le flux des investissements directs étrangers (IDE) enregistre une hausse de 28,6% ou +7,4 milliards de dirhams: 33,5 milliards de dirhams contre 26 milliards de dirhams en 2017. Ce résultat fait suite à la hausse des recettes (+11,6 milliards de dirhams) plus importante que celle des dépenses (+4,1 milliards de dirhams).