Commerce extérieur: la mesure qui fait craindre le pire aux importateurs

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Revue de presseKiosque360. Les importateurs craignent le pire avec l’entrée en vigueur lundi 14 janvier d’une nouvelle mesure imposant le contrôle systématique de toute marchandise importée dans des emballages en bois.

Le 13/01/2019 à 20h39

Dès lundi 14 janvier, plus aucun emballage en bois ne pourra être introduit sur le territoire marocain sans un visa préalable de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires. C’est ce que révèle l’Economiste dans son édition du jour, expliquant que cette mesure constitue une véritable «douche écossaise» pour les importateurs qui se réjouissaient encore du passage au tout-digitalisé de la part de l’Administration des douanes.

Selon le journal, la nouvelle mesure fait suite à l’entrée en vigueur de l’arrêté relatif à l’inspection sanitaire des végétaux, des produits végétaux et d’origine végétale. Il stipule que tout emballage en bois doit faire l’objet d’un contrôle phytosanitaire avant de quitter l’aire de dédouanement. Cependant, comme le rappelle la publication, une grande partie des produits importés au Maroc se font dans un emballage de ce type, que ce soit des téléviseurs, des composants électroniques ou des produits destinés à des industries stratégiques comme l’automobile ou l’aéronautique.

Pire encore, la nouvelle mesure prévoit un contrôle systématique des importations concernées alors que l’ONSSA elle-même ne semble pas disposer des moyens à même de lui permettre de contrôler tous les flux d’importation, de quoi susciter l’inquiétude des opérateurs. Certains d’entre eux ont d’ailleurs déjà exprimé leurs craintes à leurs différents partenaires, dont les transitaires. D’autres importateurs ont préféré avertir leurs partenaires pour qu’ils puissent expédier la marchandise dans des emballages certifiés selon la norme internationale NIMP n°15 pour éviter tout risque pour affranchir leurs importations.

Quoi qu’il en soit, avec l’entrée en vigueur de cette nouvelle disposition, il y a de quoi craindre des bouchons au niveau des ports, particulièrement Tanger Med d’où transitent la majeure partie des marchandises importées. Car non seulement les services de l’ONSSA ne sont pas en capacité d’effectuer des contrôles systématiques, mais il faudra également faire avec certaines pratiques des importateurs qui, rappelons-le, introduisent leurs marchandises le dimanche afin qu’elles soient disponibles sur les marchés le lundi. Or, ce n’est un secret pour personne, les fonctionnaires ne travaillent généralement pas le dimanche, ce qui risque de retarder considérablement la levée des marchandises au niveau des ports.

Par Fayza Senhaji
Le 13/01/2019 à 20h39