Cliniques: Comment Saham a doublé El Ouardi

La première acquisition de Saham Santé... Enfin, que les murs et les équipements!

La première acquisition de Saham Santé... Enfin, que les murs et les équipements!

Revue de presseKiosque360. Alors que le capital des établissements de santé n’est pas encore ouvert aux non-médecins, Saham a trouvé une faille dans la loi pour acquérir les murs et l’équipement de la Clinique Ghandi à Casablanca. D’autres pourraient suivre.

Le 02/02/2015 à 08h09

Finalement la loi est faite pour être contournée. Grâce à un montage financier relativement simple, l’assureur Saham est en train d’acquérir des cliniques. Saham Assurance n'est autre que la compagnie dont Moulay Hafid Elalamy, actuel ministre de l’Industrie, est l’actionnaire majoritaire par le biais de sa holding. "Dans la mise en œuvre de leur stratégie, les équipes Saham ont fait montre d’un certain génie en matière de montage institutionnel en usant d’une gymnastique juridique qui risque de faire des émules", nous explique Economie-Entreprise dans son numéro de février 2015. En effet, ne pouvant pas acquérir directement une clinique, suivant la loi actuelle et ne pouvant pas attendre que le projet de loi l’autorisant soit adopté, Saham a fait appel à un médecin.

Un médecin via une société professionnelleLe bien nommé Dr. Omar El Menzhi, ancien directeur régional de la santé à Casablanca et ex-directeur central de l’épidémiologie a donc créé avec Saham une société professionnelle pour acheter la clinique Ghandi. L’information avait déjà été révélée par Maroc Hebdo, mais cette fois le mensuel donne la parole aux concernés. "Nous avons acquis les murs et les équipements de la clinique Ghandi, à travers une société professionnelle, filiale de notre pôle Santé (ndlr, Saham Santé)", explique Saad Bendidi, le nouveau patron de Saham. Selon lui, "la transaction est tout à fait plausible juridiquement, puisqu’en acquérant un local, un investisseur peut y installer l’activité qu’il souhaite". Et d’ailleurs El Ouardi avait ouvert la boîte de Pandore en reconnaissant, début 2014, que "beaucoup de cliniques n’appartiennent pas à des médecins, mais à de simples investisseurs".Quoi qu’il en soit, Saad Bendidi affirme au journal qu’ils ne s’arrêteront pas en si bon chemin. Les négociations sont ouvertes avec d’autres cliniques sans lâcher de nom. Cependant, Economie-Entreprise croit savoir que les cliniques Badr, Zerktouni et l’Hermitage, toutes trois ayant une bonne position géographique dans la capitale économique sont concernées. Concernant la clinique Ghandi, il convient de noter que Saham qui a acheté un terrain mitoyen prévoit une extension.

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 02/02/2015 à 08h09