Les prérequis et les conditions pour garantir l’essor des Organismes de placement collectif immobilier (OPCI) sont tous réunis, peut-on lire dans les colonnes du quotidien Aujourd'hui le Maroc, dans sa livraison du 12 juin. Les études menées par les opérateurs de la place estiment le potentiel des OPCI à environ 200 milliards dirhams, uniquement au titre du segment «marché des bureaux». Le retail (centres commerciaux, mall), l'hôtellerie et les résidences touristiques, les entrepôts et poles industriels, offrent également des opportunités non moins importantes.
Le Maroc est aujourd’hui le 38ème pays à mettre en place un régime pour les véhicules d’investissement immobilier, le 3ème en Afrique et le 1er de la région. L’introduction de ce nouvel instrument dans notre pays s’inscrit dans le cadre des actions entreprises par les pouvoirs publics en vue de mobiliser l’épargne longue et l’orienter vers le financement de l’investissement. Dans ce sens, plusieurs opérateurs ont d’ores et déjà déposé des dossiers de demande d’agrément en tant que sociétés de gestion d’OPCI. Ces demandes sont en cours de traitement par l’AMMC et les premiers agréments seront prononcés dans les prochaines semaines par l’Autorité. Ainsi, quatre agréments sont en cours de validation, dont un sera finalisé dans les prochaines semaines.
Très attendu par les investisseurs, les institutionnels et les particuliers, le lancement de cette activité offre de nouvelles opportunités sur le marché financier et immobilier et permet de réaliser des bénéfices plus significatifs. Du côté des investisseurs en quête de nouveau papier, ils trouveront dans l’OPCI un nouvel instrument de placement soumis au contrôle du régulateur, mais également un moyen de diversifier leur portefeuille avec un placement sur une nouvelle classe d’actifs, la pierre-papier. Ils auront accès aux avantages du marché immobilier sans ses contraintes, notamment au niveau de la taille de l’investissement et des risques de liquidité et de concentration. Pour les entreprises qui portent des actifs immobiliers, elles peuvent, avec les OPCI, externaliser leur immobilier d’exploitation, qui devient ainsi la propriété d’un fonds d’investissement.