Le secteur des hydrocarbures est dans l’expectative. La démission surprise de Lahcen Daoudi ne l’empêche pas de poursuivre la gestion de ce dossier, en attendant qu’il soit statué sur son avenir au sein du gouvernement. Le quotidien L’Économiste explique, dans son édition du 11 juin, que la réforme en cours devrait se traduire par le retour de la structure des prix, abandonnée depuis la libéralisation intervenue en décembre 2015. Cette structure se basait sur des marges fixes: marges des détaillants, frais et marges de distribution. Celles-ci sont aujourd’hui au centre des discussions avec le gouvernement.
D’après le journal, les gérants des stations-services rejettent le retour à l’ancien système, dont l’application se traduirait par la fermeture de la moitié des stations. Sans fermer la porte aux négociations, les représentants des gérants des stations-services revendiquent la valorisation de leurs marges. L’Économiste précise que, pour les distributeurs, la marge proposée est de 6 à 7% contre des taux de 8,5 à 10% actuellement. Le gouvernement veut s’inspirer du modèle belge. Ce modèle tient compte des différentes charges, de la marge brute maximale de distribution, des cotisations légales et des taxes.
Le journal ajoute que ce resserrement des marges devrait s’accompagner d’une revue à la baisse des investissements en matière de capacité de stockage. Le journal rapporte que les opérateurs proposent de passer à 45 jours sur trois ans au lieu des 60 jours prévus. Près de 700.000 tonnes de capacité de stockage sont en cours de réalisation pour 4 milliards de dirhams d’investissement. Le secteur comptait réaliser des investissements de 10 milliards de dirhams sur 5 ans. Mais, affirme le journal, ce programme pourrait être revu à la baisse.