Budget: les dons des pays du Golfe atténuent le déficit

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Revue de presseKiosque360. Le déficit budgétaire a plus que doublé au terme des 5 premiers mois de l’année. La situation aurait pu être pire en l'absence du versement exceptionnel de dons des pays du Golfe.

Le 25/06/2018 à 23h30

Le déficit budgétaire s’est fortement creusé pour s’établir, à fin mai 2018, à 19,3 milliards de dirhams, contre 8,3 milliards de dirhams à la même période de l’année dernière.

Pourtant, selon les données de la Trésorerie générale du royaume (TGR) compilées par Les Inspirations Eco dans sa livraison du mardi 26 juin 2018, les recettes ont enregistré un bond exceptionnel de 24,8% pour atteindre 115,9 milliards de dirhams.

Seulement, cette remarquable progression des recettes ordinaires n’est pas le fait de la hausse des recettes locales. «Cette performance s’explique par un versement exceptionnel de 24 milliards de dirhams des pays du Conseil de coopération du Golfe», explique le quotidien économique. Pour preuve, «si l’on exclut ces dons, les recettes ordinaires ont enregistré une baisse de 1%», lit-on dans les colonnes du journal.

En clair, si le royaume n’avait pas bénéficié de ces largesses, le déficit budgétaire aurait été beaucoup plus important et aurait pu pousser l’Etat à s’endetter davantage pour faire face aux dépenses. D’où la problématique de dépendance du budget vis-à-vis des dons des pays du Golfe.

En détail, les recettes ordinaires sont tirées par les ressources non fiscales (+346,6%), les droits de douane (+17,5%) et les impôts indirects (+5,5%). Par contre, les impôts directs ont enregistré un recul de 5,2%.

Du côté des dépenses, l’Etat a pu maîtriser les dépenses avec une quasi-stagnation de celles-ci (+0,2%) à 133,6 milliards de dirhams. Si les dépenses de fonctionnement et les dépenses d’investissement ont progressé de respectivement 6,4% et 3,5%, les charges de la dette ont par contre chuté de 18%.

Par Karim Zeidane
Le 25/06/2018 à 23h30