C’est la deuxième visite du PDG du groupe Danone depuis le début du boycott visant la marque, après celle effectuée le 26 juin dernier. Emmanuel Faber avait alors promis de renoncer à tout profit en proposant de vendre le lait frais pasteurisé à prix coûtant si tous les acteurs de l’écosystème Centrale Danone arrivent à bâtir un nouveau modèle basé sur un prix juste et équitable.
La nouvelle visite de ce mercredi du numéro 1 du géant mondial de l’agroalimentaire intervient trois jours après la fin de la phase des votes couronnant la campagne de consultation publique ouverte durant le mois d’août. Lors de sa conférence ce mercredi 5 septembre, Emmanuel Faber en a présenté les résolutions prises.
- Dès la fin du mois de septembre prochain, "nous allons introduire sur le marché une nouvelle référence de lait frais pasteurisé", a annoncé Faber. Il s’agit d’un sachet de lait demi écrémé à 2,50 dirhams (470 ml) au lieu de 3,50 dirhams actuellent, avec un format économique (15 grammes de matière grasse).
- Ajuster dès vendredi prochain le prix de lait 470 ml, qui passera de 3,50 à 3,20 dirhams. "Nous renonçons à la marge que Centrale réalisait sur ce produit. Nous vendrons ce produit à prix coûtant", annonce encore Faber. Ce prix permet de protéger le revenu des éleveurs. Les tarifs de collecte et le revenu des commerçants ne changeront pas. "Nous allons supprimer nos bénéfices mais nous allons opérer une réorganisation dans nos dépenses (marketing, emballage)", précise-t-il.
- La qualité ne changera pas.
- Généraliser les visites sur les sites de production et les ouvertures au grand public, "un moyen de comprendre ce qui se apsse, et comprendre le niveau de qualité".
- Publier tous les six mois la grille tarifaire de l’achat de lait à la collecte sur Facebook.
- Rendre publics tous les résultats des audits de qualité et de sécurité alimentaire réalisés par des organismes internationaux indépendants.
"Ces décisions vont entraîner un boulversement de notre modèle économique. C'est une donnée nouvelle à laquelle nous devons nous adapter. Ce modèle ne fonctionne que si les consommateurs et épiciers décident de revenir vers la marque Centrale. Cette croissance est nécessaire à l’équilibre de la société", prévient cependant Faber.