Banques: plus de services en ligne, moins d’agences physiques

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Revue de presseKiosque360. Le recours de plus en plus important aux services bancaires en ligne freine considérablement le rythme d’ouverture de nouvelles agences physiques.

Le 29/04/2018 à 22h18

Il y a encore peu de temps, on recensait, au Maroc, plusieurs centaines de nouvelles agences bancaires chaque année. En 2017, elles n’ont cependant été que 62 à ouvrir. Ce chiffre, révélé par L’Economiste dans son numéro du lundi 30 avril, confirme ainsi le ralentissement constaté, ces dernières années, au niveau de la création de nouvelles agences bancaires. Pourtant, pour les banques, les investissements dans de nouvelles agences représentaient un moyen de contribuer au renforcement du taux de bancarisation au Maroc.

Cette situation a un impact certain sur la création d’emplois dans le secteur bancaire. Comme le souligne le quotidien, plus la création de nouvelles agences se réduit, plus le nombre d’emplois créés dans le secteur diminue. Cette situation est accentuée par le recours de plus en plus important des banques aux services digitaux. S'il est vrai, rapporte le quotidien, que l’agence reste le canal privilégié des clients, une étude récemment effectuée par le cabinet Ailancy démontre que le taux d’utilisation des services bancaires en ligne a atteint 37% en 2017, preuve que le digital est réellement en train de prendre de l’ampleur dans le secteur bancaire. Et, bien entendu, ce sont les jeunes de moins de 35 ans qui recourent le plus aux services digitaux, les seniors préférant s'adresser aux guichets des agences. A ce propos, l’étude citée par le journal révèle que 69% des clients de 55 ans et plus restent fidèles aux services en agence. Il n’empêche que le taux d’utilisation des services en ligne a augmenté de 22 points en trois ans et pourrait, «raisonnablement», atteindre les 50% en 2020, selon les conclusions de l’étude d’Ailancy rapportées par L’Economiste.

Par Fayza Senhaji
Le 29/04/2018 à 22h18