Banques: 68 milliards de dirhams de créances en souffrance à fin mai

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Revue de presseKiosque360. C’est une situation désormais intenable pour les banques. En effet, les créances en souffrance ne font que progresser et ont atteint 68 milliards de dirhams à fin mai 2019. Les banquiers ne savent plus à quel saint se vouer pour venir à bout de cette situation.

Le 11/07/2019 à 20h38

Les créances en souffrance qui se sont entassées depuis plusieurs années donnent des sueurs froides aux banquiers, rapporte La Vie Eco dans sa livraison en kiosque ce vendredi. L’hebdomadaire souligne que ces créances en souffrance ont atteint un niveau préoccupant puisque, en 2018, l’encours a encore progressé de 2,5% pour atteindre désormais 65 milliards de dirhams (dont 7,5% sont des dossiers dont le remboursement est définitivement compromis). «Chez certaines banques, notamment celles à capitaux étrangers, ce taux dépasse les 10%», fait remarquer La Vie Eco en citant une source du secteur bancaire. Et 2019 ne devrait pas apporter d’amélioration. En effet, selon les professionnels les impayés pourraient s’accélérer.

Il faut savoir qu’à fin mai 2019, les créances en souffrance ont encore progressé pour atteindre désormais 68 milliards de dirhams. La Banque centrale indique que l’encours des créances compromises a enregistré une hausse de 5,2% à 53,5 milliards de dirhams, alors que les créances pré-douteuses ont connu un repli de 4% à 2,7 milliards de dirhams et celles douteuses de 13,8% à 6,8 milliards de dirhams. En clair, 85% des créances en souffrance sont désormais compromises, relève le journal qui ajoute que l’urgence de la situation a poussé le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques à, une fois encore, interpeller les banques, en juillet 2018, sur le poids des mauvaises créances dans les bilans. Il faut savoir que, sur les dix dernières années, le stock a augmenté d’environ 35 milliards de dirhams. Les professionnels indiquent que cette situation a impacté la nouvelle production de crédits et a grippé, en partie, la machine.

Par Ismail Benbaba
Le 11/07/2019 à 20h38