Banque: la guerre des parts de marché bat son plein

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Revue de presseKiosque360. C’est un combat sans merci que se livrent les banques commerciales de la place sur les parts de marché. Face à une conjoncture économique qui ne favorise pas la reprise de l’investissement, les établissements bancaires veulent à tout prix maintenir leurs parts de marché.

Le 10/10/2019 à 22h42

C’est la guerre chez les banques pour préserver leur part de marché. Les établissements bancaires ne laissent rien au hasard pour pouvoir attirer davantage de clients, surtout que l’activité commerciale des banques commerciales accuse le coup. La Vie Eco, qui s’intéresse au sujet dans sa livraison en kiosque ce vendredi, indique que sur le plan national, les banques ont totalisé un encours de dépôts de 742 milliards de DH à fin juin 2019, en hausse de 4,3%, par rapport à la même période de l’année dernière.

On apprend qu’Attijariwafa bank et BMCE BOA disposent de près de la moitié des dépôts, soit 48,8% et un montant de 362 milliards de DH et ce, malgré une baisse de l’encours auprès du numéro 2 (BP) de près de 3%. Toutefois, Attijariwafa bank et BMCE Bank of Africa continuent de perdre des points de leur part de marché au profit des autres acteurs tels que CIH Bank, fait remarquer le journal, ajoutant que la filiale bancaire du groupe CDG n’a cessé d’innover pour séduire davantage de clients depuis qu’elle a opéré sa mue, il y a 4 ans. Aujourd’hui, CIH Bank a augmenté sa part de marché de 6 points de base à 5,1%.

Al Barid Bank poursuit également sur sa belle lancée. La concurrence entre les banques est très rude sur plusieurs segments. Ainsi, La Vie Eco souligne que certaines banques ont été plus agressives sur les comptes sur carnet ou encore les dépôts à terme, à l’instar de BMCI qui a porté son encours des comptes bloqué à 50% à 5,7 milliards de DH, ou encore Crédit Agricole du Maroc (CAM) qui a réussi à augmenter sa part de 33% à 25 milliards de DH.

L’hebdomadaire fait aussi observer que certaines actions ou produits de taux sont réorientés vers les produits de placement bancaires ou de bancassurance, à cause du manque d’opportunités d’investissement. Par contre sur les crédits, constate le journal, la situation reste la même.

Dans le détail, sur ce plan Attijariwafa bank, BMCE Bank of Africa et BCP s’accaparent 60% de l’encours global. «Globalement, dans un contexte où la relance des investissements se fait toujours attendre, notamment dans les secteurs phares tels que le BTP, les banques ne financent que peu les entreprises, en raison du coût du risque toujours élevé, mais également à cause d’une demande assez léthargique», estime une source. Pour La Vie Eco, la situation pourrait bien changer si et seulement si le PLF 2020 apporte des éléments incitatifs à la reprise des investissements pour permettre la relance de la machine économique.

Par Ismail Benbaba
Le 10/10/2019 à 22h42