AMO pour les professionnels: 5,6 millions de personnes concernées

Débriefing sur la situation de la CNSS entre Benkirane et Saïd Ahmidouch, DG de la Caisse de sécurité sociale.

Débriefing sur la situation de la CNSS entre Benkirane et Saïd Ahmidouch, DG de la Caisse de sécurité sociale. . Brahim Taougar - Le360

Le régime de l'Assurance maladie obligatoire (AMO) de base pour les catégories des professionnels, des travailleurs indépendants et des personnes non salariées exerçant une activité libérale devra profiter à un total de 5,6 millions de personnes.

Le 31/08/2016 à 15h38

Le Directeur général de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), Saïd Hmidouch, a déclaré que le régime de l'Assurance maladie obligatoire (AMO) de base pour les catégories des professionnels, des travailleurs indépendants et des personnes non salariées exerçant une activité libérale, devra profiter à un total de 5,6 millions de personnes.

Les indépendants, personnes travaillant pour leurs propres comptes, à l'instar des médecins, avocats, agriculteurs, ou encore des chauffeurs, et dont le nombre s'élève à 5,6 millions de personnes, y compris leurs familles, sont celles concernées par cette nouvelle couverture médicale, telle que prévu dans le projet de loi n° 98-15 relatif à ce régime de couverture médicale, adopté récemment par la Chambre des conseillers, puis par la Commission de secteurs sociaux à la Chambre des représentants, dans l'attente de son adoption en séance plénière et publication, ensuite, au Bulletin officiel, a souligné Hmidouch dans un entretien accordé au quotidien "Akhbar Al Yaoum", publié mercredi.

Ce régime revêt un caractère d'obligation, a souligné Hmidouch , ajoutant que "si les différentes expériences mondiales ont réussi, c'est parce qu'elles reposent sur le principe de l'obligation". Et d'ajouter que le travailleur indépendant bénéficiera des différents services d'assurance au même titre que le salarié affilié à la Caisse.

Pas d'allocations au profit des enfantsS'agissant de la possibilité de bénéficier, en vertu de ce régime, d'allocations mensuelles au profit des enfants de ces catégories, Hmidouch a tenu à préciser qu'"il est question d'assurance maladie et non d'allocations au profit des enfants, dont les dispositions ne figurent pas dans le projet de loi en question". Ce dernier, a-t-il précisé, a été examiné par un Comité technique de la CNSS qui, composé de représentants de différents secteurs ministériels, dont le département du Chef de gouvernement, a conçu un modèle basé sur deux éléments, à savoir l'assurance maladie et l'obligation d'affiliation au régime de retraite.

Et de poursuivre que "ces deux projets sont liés, car en avançant dans l'âge, l'affilié ne pourra plus travailler et se trouvera incapable de payer les droits d'affiliation à ce régime, d'où la nécessité d'adhérer au régime de retraite".

En ce qui concerne le sort de la loi relative à la retraite des indépendants, le DG a tenu à souligner qu'au moment où ledit projet de loi doit être adopté en séance plénière, le projet de loi relatif à la retraite est arrivé à la Chambre des conseillers avant d'atterrir à la Chambre des représentants.

Par ailleurs, le DG a souligné que les cotisations n'ont pas encore été fixées, étant donné que cette procédure est tributaire des négociations relatives à l'élaboration des décrets fixant les différentes mesures relatives à l'affiliation de chaque catégorie à ce nouveau système, précisant que ce dernier repose principalement sur les participations et non l'appui de l'Etat.

"Le système de la Caisse se base sur les cotisations du salarié et l'employeur, tandis que les indépendants affiliés doivent assumer personnellement le paiement des participations", a conclu le DG de la CNSS.

Le 31/08/2016 à 15h38