L’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH) s’apprête à élire son nouveau bureau le 18 juin prochain. Mais, en attendant cette date, la course électorale bat son plein. Face au président sortant, Karim Tazi, fondateur et président de l’enseigne Marwa et son colistier Abdelhai Bessa, PDG de Sotimex, il y a le tandem constitué de Mohammed Boubouh, Directeur général du groupe Vita et Jalil Skali, Directeur général de Dolidol (respectivement en lice pour la présidence et la vice-présidence de l’association).
Dans sa publication de ce mercredi, L’Economiste revient sur les chantiers importants qui attendent le nouveau bureau qui sera élu. Le journal fait remarquer que, malgré toutes les avancées enregistrées par l’équipe actuelle et les bureaux précédents, les défis restent encore grands, dans un environnement en perpétuelle mutation. Pour sa part, le binôme Mohamed Boubouh-Jalil Skali parie sur une gouvernance nouvelle et fédératrice pour se démarquer. On apprend que ce duo a le soutien de quelque 25 industriels et promet la mise en place d’une structure permanente pour renforcer la proximité et l’écoute des membres. Il entend aussi renforcer l’investissement dans l’amont du textile en encourageant des joint-ventures avec des partenaires étrangers ou des entreprises à capital marocain, et aussi en favorisant la création de plateformes de sourcing. Pour l’équipe de Karim Tazi, il s’agit de redoubler d’ardeur face aux diverses menaces qui pèsent sur l’avenir du secteur, indique le journal, ajoutant que le président sortant et son binôme insistent sur le volet international qui, selon eux, déterminera l’avenir du secteur.
Comme principal atout, ce duo met en exergue son bilan, plutôt satisfaisant. Le secteur a franchi la barre des 38 milliards de dirhams à l’export. On note aussi une nouvelle dynamique de l’investissement qui s’est multiplié par trois, l’allègement de la pression fiscale, l’accès massif aux subventions du Plan d’accélération industrielle et à de nouveaux marchés, ou encore la croissance des créations d’emplois après une décennie plutôt noire.
Karim Tazi et Abdelhai Bessa ont pour ambition, pour les trois prochaines années, d’atteindre le seuil des 60 milliards de dirhams de chiffre d’affaires pour le secteur, tant sur le marché local qu’à l’export, et ce à l’horizon 2025. L’Economiste souligne que leur programme est axé sur quatre piliers qui visent notamment la transformation de l’association.