On le dit vitrine du Maroc à l’étranger. Pourtant, il vit actuellement une des crises qui est loin de servir l’image du royaume. Depuis quelques semaines, l’aéroport Mohammed V de Casablanca est secoué par une grève des bagagistes. Et celle-ci fait bien des dégâts.
Dans sa Une du lundi 29 avril, l’Economiste parle d’un chaos qui touche actuellement l’enceinte portuaire. Et pour cause, le débrayage des agents d’un des sous-traitants de la compagnie nationale a des répercussions non négligeables sur la qualité d’accueil des voyageurs, et particulièrement ceux en provenance de l’étranger. Selon la publication, plusieurs centaines de bagages ont été perdus à cause de ce mouvement.
La même source ajoute que cette situation chaotique est accentuée par la lenteur dans la gestion des flux de voyageurs, une situation qui s’expliquerait principalement par une organisation en silo. En effet, pour l’Economiste, l’Office national des aéroports et les services de la sécurité aux frontières travaillent chacun dans son territoire, sans aucune coordination. Résultat des courses: des passagers doivent attendre des heures avant de quitter l’aéroport après leur atterrissage. Bien entendu, dans un contexte pareil, les plaintes prennent parfois l’allure d’émeutes au sein de l’aéroport.
Selon le journal, cette situation n’est pas prête de s’améliorer. Des sources au sein de Royal Air Maroc reconnaissent en effet n’avoir aucune visibilité sur la fin de la «crise des bagages». Pire, quand bien même ce mouvement prendrait fin, il faudrait quelques jours avant que la situation ne revienne à la normale.
Du côté de l’ONDA, le quotidien écrit que «la direction fait le mort». En cause, aucun des responsables sollicités n’a pu être joint par le journal. De quoi pousser ce dernier à rappeler cette idée du ministère de l’Equipement et des transports évoquée il y a quelques années: et si la gestion des aéroports marocains était confiée à des concessionnaires privés, comme ce qui se fait dans certains pays développés?