Aéronautique: ce qui manque au secteur pour être au top

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Revue de presseKiosque360. Le secteur aéronautique a gagné quelques points avec l'annonce du méga-plan industriel de Boeing, mais tout n'est pas parfait. Parmi les cases encore vides de la check-list: la réactivité institutionnelle, la disponibilité du foncier, la formation professionnelle et un fonds dédié...

Le 03/11/2016 à 02h08

Au moment où une transition douce s'opère au sein du Groupement des industries marocaines aéronautiques et spatiales (Gimas) avec la coopération d'un nouveau président, Karim Cheikh, actuel patron du Cetim, la représentativité du secteur ne perd pas pour autant de vue ses priorités. La récente annonce du méga-plan industriel de l'avionneur américain Boeing a permis au Maroc de gagner quelques bons points, souligne L'Economiste dans son édition du 3 novembre. Cela dit, tout n'est pas parfait.

Plusieurs cases restent encore à cocher dans la check-list des opérateurs du secteur. La réactivité arrive en tête. Cela paraît anodin, mais le temps institutionnel devra se mettre au même rythme que celui du business pour saisir les opportunités du secteur. La fenêtre de tir est encore ouverte, mais il faudra aller vite. Il est important de délivrer des accords, mais il l'est davantage d'arriver à délivrer à temps.

Cependant, le secteur demeure sous la pression de l'indisponibilité du foncier industriel. Et, lorsque les terrains sont disponibles, ce sont les coûts et les modalités de cession qui contrarient le planning des investisseurs. Dans le cadre du déploiement des écosystèmes du secteur, l'Etat a pourtant promis 97 hectares à l'aéronautique (dont 63 ha à Casablanca) pour accueillir les nouvelles implantations, ainsi que les extensions d'unités existantes.

Enfin, la formation-qualification, dans des métiers de pointe, reste l'autre défi à relever. L'Institut marocain de l'aéronautique, c'est bien, mais les besoins futurs ne sont pas tous comblés pour autant. Ces besoins se situent notamment au niveau de la formation dans les activités de maintenance (avion, moteurs) et dans le middle-management.

L'autre chantier, déjà en cours, concerne la mise en place d'un fonds dédié.Un projet “d'Aaerofund” version Maroc est déjà sur la table du Gimas, mais les professionnels espèrent que l'arrivée de Boeing provoquera un électrochoc chez les investisseurs institutionnels et d'autres acteurs sollicités sur le montage du fonds qui servira à appuyer les investissements des PME du secteur.

Par Sanae El Asrawi
Le 03/11/2016 à 02h08