Rien ne va plus pour les TPE. Près de 35.000 d’entre elles risquent en effet la liquidation, et ce à court terme. C’est ce que rapporte le quotidien L’Économiste dans son édition de ce vendredi 3 juillet. Si ces micro-entreprises courent vers la catastrophe assurée, c’est parce que, au-delà de la conjoncture économique peu porteuse pour elles, la bonne gouvernance et la gestion rigoureuse leur font défaut. A cela viennent s’ajouter les délais de paiement, de plus en plus longs. Ainsi, alors que les TPE doivent payer leurs fournisseurs dans un délai de 227 jours en moyenne, elles se voient aujourd’hui obligées de consentir à leurs propres clients un délai de paiement de 263 jours. Une équation inévitable pour maintenir le business, mais qui pèse dangereusement sur les trésoreries. Pis encore, le crédit bancaire, dans cette situation, devient difficile à obtenir. Les établissements bancaires sont en effet peu enclins à accorder des prêts à des sociétés ne disposant pas de véritables garanties. La seule solution qui reste à ces TPE est donc de ponctionner sur les fonds propres ou encore les comptes courants des associés. Or, la santé financière de ces micro-entreprises est également à déplorer. Elles affichent en effet un recul de 11% de leurs chiffres d’affaires entre 2010 et 2013, tandis que les charges continuent de grimper. Résultat, les bénéfices s’en retrouvent négativement impactés. Selon L’Économiste, la rentabilité nette de ces TPE s’est désagrégée de 2,5% en seulement trois ans.
La bonne gouvernance fait défautCité par L’Économiste, Amine Diouri, responsable PME à Inforisk, déclare que «la faible structuration des très petites entreprises est un accélérateur de difficultés. Cela explique en partie leurs problèmes à se financer auprès des banques». Autrement dit, les TPE gagneraient à améliorer le volet gouvernance si elles veulent gagner en crédibilité auprès des établissements de crédit. Il s’agit là d’un facteur déterminant pour l’octroi des prêts lors des comités de crédit des banques.